Ils opposaient les forces de l’ordre d'un côté, et de l'autre les enseignants-chercheurs qui devaient faire le point de l'arrêt de travail qu'ils observent depuis le mois de février sans exclure les étudiants qui, au même moment réclament la reprise des cours, la réhabilitation du campus et une aide au relogement .

Les policiers ont usé de grenades lacrymogènes et distribué des coups de matraques pour disperser les deux regroupements sans distinction et sans ménagement. Selon des témoins, des arrestations dont celui d'un enseignant-chercheur ont ponctué cet affrontement musclé.

Depuis le mois de février, les enseignants de l'USTM observent un mouvement de grève dont la durée a provoqué l'impatience des étudiants. Ces derniers sont sortis des amphis et ont bruyamment manifesté dans l'enceinte de l'établissement pour réclamer la reprise des activités pédagogiques et pour demander d'être fixés sur l'avancée des travaux de réhabilitation du campus. Selon Florent Nguema Ndong, président de la branche USTM du Syndicat des enseignants chercheurs du Gabon, l'ordre d'intervenir au sein du campus et de lever la franchise universitaire aurait été donné par le ministre de l'Enseignement Supérieur, à la demande du Recteur.

Devant cette situation déplorable,  le snec national a reagi par la voix de sa vice-présidente. Nathalie Sima Eyi a invité la tutelle à éviter tout débordement en favorisant le dialogue plutôt que l’affrontement. Dans le même temps, elle a annoncé la tenue prochaine d’une grande assemblée générale du SNEC pour décider de la suite à donner à ce débordement.

Elzo Mvoula