Au Gabon, il n’y a pas que le football qui a des problèmes. Tous les autres sports ne font pas mieux. Tenez, le taekwondo, qui avait propulsé le Gabon au-devant de la scène avec l’éclosion d'Antony Obame est en train de ramer. L’année dernière, à Guadalajara au Mexique, où se déroulait le World Championships, la sélection nationale est rentrée bredouille. Le même scénario catastrophe s’est produit au Championnat du monde de Baku, en Azerbaïdjan en mai 2023. Les six compétiteurs, dont Antony Obame et Urgence Mouega, n’ont rien pu faire pour monter sur le podium, ou même échouer au pied de celui-ci…

Au niveau du basket, on notera que le Gabon n’a pu accéder en quart de finale de l’Afrocan, qui se produit en Angola en ce moment, éliminé qu’il a été par le Nigeria. Autrefois sport d’identification, la boxe gabonaise est dans le chaos. Au même moment, l’Athlétisme, la mère des Sports, n’enfante plus rien du tout.

Et, le volley-ball a complètement disparu. Le vrai problème de ces sports est que la formation des jeunes n’existe presque plus, suite à la fermeture des internats dans les grands lycées du Gabon et à la disparition des championnats scolaires et universitaires. Les championnats nationaux civils ont, eux aussi, disparu. À partir de ce moment, on ne sait même plus sur quelle base on sélectionne les joueurs et autres athlètes pour les équipes nationales.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’État ne sort de l’argent aujourd’hui que pour les compétitions internationales. Sans doute pour permettre aux uns et aux autres d’aller faire du tourisme. Apparemment, ces humiliations ne disent rien au ministre des Sports Franck Nguema, dont la politique est de plus en floue, à défaut de ne pas exister.

Elzo Mvoula