Le lundi 6 novembre 2023, les agents de la mairie de Libreville se sont retrouvés au sein de leur administration, pour une assemblée générale au cours de laquelle ils ont exigé, comme l’une des conditions pour ma levée de la grève, le départ du Secrétaire général.

Avec l’arrivée du Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) à la tête du pays, on s’attendait à une réelle remise à plat de toutes les institutions à l’origine du mal-être des Gabonais en général et des travailleurs en particulier. Sauf qu’il n’en est rien. Les membres du CTRI semblent aujourd’hui entourés par ceux qui ont plongé le pays dans une impasse. Ne voulant plus voir leur administration dirigée par des « tentacules de la Young team » aujourd’hui à « Sans famille », les partenaires sociaux exigent le départ du Secrétaire général de la mairie de Libreville.

Face à la situation du budget qui est un gros problème, « Nous avons souhaité aller sur le régime indemnitaire. Malheureusement, comme le Secrétaire général estime que c’est sa maison, c’est sa mairie, mais c’est grave. Donc, le Secrétaire général doit partir. Nous n’avons plus besoin de lui ici », a souligné Joe Fred Madouta, porte-parole des formations syndicales. Toujours dans les mêmes veines, ils exigent le départ des fonctionnaires et travailleurs du secteur privé qui auraient pris la mairie en otage. Ils accordent désormais, pour ce faire, deux semaines au délégué spécial. Passé cette période, il se réserve le droit de réactiver la grève qui, pour le moment, est suspendue.

Brandy Mamboundou