Alors que le pays traverse une période très inquiétante de son histoire, avec l’organisation des élections générales, les regards des Gabonais sont tournés vers cette structure dont les actes de ses membres devraient rassurer les Gabonais. Mais bien de doutes planent sur l’état d’esprit des représentants de l’Opposition à défendre leur camp.

Jusqu’ici l’organe chargé de l’organisation des élections générales dans cinq jours n’a pas donné tous les gages d’impartialité. Au contraire, les initiatives prises, les décisions rendues par Michel Stéphane Bonda et le bureau du Centre gabonais des élections font davantage craindre un penchant favorable au PDG.

Ce d’autant que la représentativité de l’opposition est loin d’être acquise en son sein. Si un vice-président, Christelle Koye, un rapporteur, Thierry d’Argendieu Kombila, et un questeur, Ange Claude Nkoghe, sont bien issus des rangs de l’Opposition, ils ne viennent pas des écuries de Barro Chambrier, Paulette Missambo, ou Maganga Moussavou. Ils ont plutôt été choisis par un groupuscule ayant des atomes crochus avec le parti au pouvoir.

Sachant l’attachement des Gabonais pour les biens matériels, il est improbable que les représentants de l’opposition au CGE, dont on peut supposer l’attrait pour le lucre, crachent sur les propositions que ne manqueront pas de leur faire les membres de la majorité.

C’est aussi sur la fragilité sociale de ces commissaires appâtés par le gain facile que se joue le destin d’un pays.

Vichanie Mamboundou