Depuis bientôt une semaine, les Gabonais ont un nouvel homme à la tête du pays. Une figure qui n’est de l’opposition, du centre, encore moins de la majorité. Une atmosphère qui laisse présager des lendemains incertains pour ces militants qui avaient pourtant fait le choix de quitter le parti au pouvoir et qui l’on rejoint quelque temps seulement avant la chute de cette formation tant décriée par le peuple.

C’est certainement la fin d’une carrière politique. En effet, personne n’est sans ignorer que la politique est l’art de la négociation et des compromis. Mais pour le peuple, il y a certains actes qui ont du mal à être accepté, comme celui de ravaler ses propres vomis. Et à ce sport, de nombreux acteurs politiques pourraient en payer le lourd tribut pour ce qui est considéré comme une trahison. Jean Eyegue Ndong, Réné Ndemezo’o Obiang, Frederick Massavala, et bien d’autres n’ont pas été patients. Ces derniers ont tourné le dos à la population qui voyait pourtant en eux des personnes crédibles et fiables.

Aujourd’hui, Jean Ping, Barro Chambrier et principalement Bertrang Zibi Abeghe, qui a passé plus de six ans en prison pour avoir quitté le parti d’Ali Bongo en pleine campagne en 2016, peuvent se satisfaire d’avoir continué le combat. Leur constance dans l’opposition se fait ressentir par les acclamations à leur endroit ces derniers jours à Libreville et dans le reste du Gabon. Contrairement aux anciens cadres du PDG qui ont préféré se taire et laisser le pays se diriger vers l’abime.

Elzo Mvoula