Gabon : Suite au mutisme de la tutelle, le Snec-USTM entre en grève

Par Brandy MAMBOUNDOU / 17 fév 2023 / 0 commentaire(s)
Les membres du Snec-USTM lors de leur assemblée générale.

Le jeudi 17 février 2023, les enseignants-chercheurs de l’Université de Masuku, dans la province du Haut-Ogooué, ont unanimement décidé d’entrer en grève après la tenue d’une assemblée générale.

Les reclassements après le Cames, ceux après des stages, les pré-salariés en attente de postes budgétaires depuis des années, les textes administratifs (intégration et titularisation), tel est le chapelet des revendications.

Régularisation des situations administratives, toujours au point mort

Après une enquête minutieuse du bureau du Snec-USTM, il ressort que sur plus de cent-quarante (140) cas, seuls huit textes de reclassement ont abouti (avec effet solde) et quatre mises en solde de pré-salariés sont parachevés, après des années de travail par les départements ministériels concernés. « Un nombre très en dessous de ce qu’espéraient les enseignants-chercheurs de l'USTM. Ceci établit un contraste avec le dernier rapport du ministre de la Fonction Publique, qui affirmait que les dossiers de reclassement ont été traités en totalité pour l’Enseignement supérieur », peut-on lire sur le procès-verbal de la réunion des enseignements-chercheurs.

Capacités d’accueil réduite

L’état de dégradation très avancée de l’Université des Sciences et Techniques de Masuku n’est plus à présenter, car connu de toutes les sphères de l’appareil étatique. Après plusieurs grèves des enseignants-chercheurs de ladite université, afin d’alerter les autorités, cinq entreprises ont été désignées pour les travaux de réhabilitation des bâtiments. Ces travaux devraient se dérouler en plusieurs étapes. En août dernier, une phase a effectivement démarré, notamment celle qui concerne l’étanchéité, dans des délais allant de deux à trois mois. D’ailleurs, pour la réalisation effective de ces réparations, les étudiants ont été invités à libérer le campus universitaire et à chercher des logements dans les quartiers. « A ce jour, les délais fixés sont largement dépassés. Un ou deux jours dans la semaine, on aperçoit un ouvrier sur un toit. C’est à ce rythme qu’évolue la réhabilitation. Avec le problème de ralliement de la province du Haut-Ogooué dû à la réhabilitation en cours de la voie ferroviaire, l’excuse semble toute trouvée », ont dénoncé les agents

Vacations et heures supplémentaires Toujours impayées

Depuis plusieurs années, l’’USTM connaît un manque criard en personnel enseignants. Afin de pallier à ce manquement et éviter de se retrouver dans l’incapacité de boucler les années universitaires, l’USTM a recours au personnel existant, qui se voit obligé d’exécuter une charge de travail supplémentaire. Ceci a donné lieu à une dette envers les enseignants-chercheurs et les vacataires. Cette situation s’étend sur plusieurs années. Tous les plans d’apurement de celle-ci reposent sur des promesses de la tutelle, qui ne sont, bien évidemment, pas tenues.

C’est donc fort de ce constat accablant que Florent Nguema Ndong et ses collègues ont décidé de bloquer tout à l’USTM.

Dess Bombe

Article du 17 février 2023 - 11:46pm
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