Au cours de la 19ᵉ conférence nationale ordinaire du parti l’ADEMA-PASJ, le président de YELEMA, Moussa Mara, invité du parti, s’est exprimé sans ambages et a déclaré qu’on ne peut faire la démocratie sans les partis politiques. Donc les politiques ont un rôle prépondérant dans la démocratie.

Dans son intervention à l’occasion de la conférence nationale de l’ADEMA-PASJ, l’ancien Premier ministre, Moussa Mara a déclaré : « Nous devons de manière lucide et objective regarder ce qui n’a pas marché ces dernières années dans la gouvernance du pays ». Il a enchainé en reconnaissant qu’il y a eu des erreurs, des fautes et des insuffisances. Ce qui, selon lui, a amené les maliens là où ils sont aujourd’hui. « Nous devons avoir la lucidité de le reconnaître. Nous devons avoir le courage de proposer des possibilités de changements nécessaires aux pratiques démocratiques du pays », a-t-il affirmé.

Pour l’ancien chef du gouvernement sous Ibrahim Boucar Keïta, la démocratie en elle-même, n’est pas mise en cause. Il a plutôt invité les acteurs politiques à ne pas céder à la provocation. « Vous avez des acteurs politiques qui ne sont à l’aise que dans la provocation. Nous avons des acteurs politiques qui ne gagnent que dans la tension inutile. Ne leur répondez pas », a-t-il déclaré. Pour Moussa Mara, le débat aujourd’hui au Mali, ce n’est pas de savoir qui de Modibo Keita, de Moussa Traoré, d’Alpha, de IBK ou de ATT, a été meilleur. « Chacun de ces présidents a pu faire ce qu’il a pu ».

Le président d’honneur du parti pour le Changement a cogné : « Le débat au Mali aujourd’hui, c’est comment sécuriser les Maliens, c’est comment leur donner de l’électricité, comment leur donner de l’emploi ? Ceux qui ne sont pas capables de faire cela, font lever des querelles inutiles ». Donc, en répondant à ceux-ci, on tombe dans leur piège. Moussa Mara propose : « Travaillons de manière lucide. Corrigeons ce que nous devons corriger, et faisons en sorte que le pays aille de l’avant ». Dans cet élan de remise en question, il a affirmé sa disponibilité et est revenu sur ce qu’il avait dit une semaine avant cette conférence du Parti Africain pour la Solidarité et la Justice « Vous ne trouverez pas un seul parti politique responsable au Mali, ni un homme politique responsable qui va souhaiter l’échec de la transition ».

Enfin, l’invité de l’ADEMA-PASJ a terminé en déclarant : « Nous voulons tous la réussite de la transition, car les lendemains que nous souhaitons pour le pays passent par la réussite de la transition ».

Hamadoun Alphagalo (de notre correspondant permanent au Mali)