Emboîtant le pas au Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec), la Force de réflexion et d’actions pour l'enseignement supérieur (Frapes) a appelé ce 25 mai le gouvernement à déclarer une année blanche à l’Université Omar Bongo (UOB) pour l’année académique 2020-2021.

C’est le président de la Frapes, Dacharly Mapangou, qui a fait part du souhait de son syndicat lors d’une interview accordée à notre confrère en ligne Gabon Média Time. Il a dressé un tableau sombre de la situation à l’UOB. La Frapes demande au gouvernement une année blanche pour recadrer les choses dans la première université du pays.

Dacharly Mapangou a énuméré les nombreux maux qui minent l'UOB. Selon lui, l'université doit être gérée par les acteurs de l'université, et non pas par l'Etat. Outre la gestion de l’institution, l'autre pomme de discorde c’est la régularisation des situations administratives : « Elle est à l'origine de plusieurs mouvements de grève, donc de plusieurs perturbations des cours. »

Le leader syndical en appelle à l'uniformisation du calendrier universitaire. « C'est l'un de nos combats majeurs au sein de nos activités syndicales. Il est inadmissible que l'enseignement supérieur gabonais fonctionne sur le système du calendrier hétérogène, c’est-à-dire chaque école à sa date de rentrée, chaque université à sa date de rentrée. Le plus aberrant encore c'est qu'au sein d'une même université, d'une faculté, les départements ont chacun sa date de début des cours, sa date de fin des cours. Donc, il faut que nous parvenions aujourd'hui à une uniformisation du calendrier universitaire », préconise Dacharly Mapangou.

L'année académique 2019-2020 n'étant toujours pas bouclée, le président de la Frapes estime qu'il sera difficile, presque impossible, de commencer l'année académique 2020-2021. « Il est raisonnable que la tutelle attende que tous les départements et les deux facultés de l'UOB parachèvent leur année académique 2019-2020, même si c'est au mois de juillet et ensuite lancer, non pas le début des activités académiques 2020-202, mais plutôt le début des activités académiques 2021-2022.»

Sur la demande d’une année blanche à l’UOB, les deux principaux syndicats d’enseignants sont unanimes. La réponse du gouvernement est très attendue.  

Brandy MAMBOUNDOU