Ils étaient des centaines d'etyfiants africains de France à manifester leur colère devant l'ambassade de Turquie à Paris le 07 avril dernier. Et pour cause, ils tenaient à exprimer leur double colère après l'assassinat le 25 mars dernier de l'étudiante gabonaise Jeannah Danys Dinabongho.

 Leur colère était doublement motivée. Il y a d'une part les hâtives conclusions de l'enquête policiere de Kabarűk qui ont conclu à une simple noyade dans une rivière alors qu'elle n'avait aucune raison de se retrouver  en ce lieu trop éloigné de son domicile, de nuit, sous le froid et dans une tenue inappropriée pour une baignade. Elle est surtout motivée par les indices de racisme et de harcèlement retrouvés dans son téléphone et que la justice turque semblait minimiser. D'autant que des vidéos ont circulé, montrant une jeune dame qui pourraient les toutes dernières images de Dina le.joir du drame. Elle courait de nuit les pieds nus dans les rues desertes, probablement pour fuir ses agresseurs.

Dénonçant le racisme, le harcèlement et les menaces que subissent les étudiantes africaines en Turquie, les manifestants qui ont reçu en renfort l'influenceuse gabonaise Danielle Mengue qui est partie de Libreville pour la cause, ont mis la pression sur le gouvernement turque dont l'image en Afrique ne restera pas propre après ce triste épisode.

 Du coup, les investigations ont connu un coup d'accélérateur sur place. Sept personnes ont été entendues et, aux dires du premier ministre Alain Claude Billie by Nze, l'une d'entre elles aurait été placée en détention.
Un espoir de vérité enfin. Mais il a fallu faire du tapage pour en arriver là.

Brandy Mamboundou