Comme l'ont fait plusieurs hommes politiques gabonais, l'ancien candidat à l'élection présidentielle qui continue d'ailleurs de réclamer sa « victoire » au soir de l'élection présidentielle de 2016, s'est exprimé le 31 décembre dernier à l'ensemble de ses concitoyens. A travers cette sortie médiatique, plus précisément sur les réseaux sociaux, on peu aisément comprendre qu’il reste toujours sur sa position.

L'élection présidentielle d'août 2016 est-elle déjà jetée dans les oubliettes ? Si pour les tenants du pouvoir c'est une vieille histoire, le sentiment ne semble pas être le même du côté de l'opposition. Pour preuve : lors de sa prise de parole, le 31 décembre 2022, Jean Ping Okoka, leader de la Coalition pour la nouvelle République est longuement revenu sur l'élection présidentielle passée. La position de l'ancien président de l'Union Africaine (UA) demeure la même. C'est-à-dire prendre les manettes du pays. Ceci, à quelques mois d'un autre scrutin pour la présidentielle. « Ayant été entendu, tant à l'intérieur du Gabon qu’à l'extérieur, le peuple gabonais n'attend rien d'autre de moi que de prendre les charges de l'État. Le peuple gabonais attend également tous les diplômés et tous les serviteurs de l'État, de la société civile et de la classe politique, au nom de l'union sacrée», a-t-il lancé très confiant, après avoir indiqué qu'il continuera à maintenir le pays dans un « statu quo».

À l'entendre, Jean Ping estime être toujours la solution, vu le soutien dont il dit avoir de la diaspora, surtout celle de France qui manifeste chaque samedi depuis six ans. Depuis qu'il reste dans sa position, Jean Ping a perdu plusieurs de ses compagnons de lutte. Et pas des moindres, pour ne pas citer René Ndemezo'o, Jean Eyegue Ndong, tous repartis travailler au compte d'Ali Bongo. Aujourd'hui, une élection présidentielle pointe à l’horizon. Jean Ping va-t-il se porter à nouveau candidat ? Va-t-il soutenir un autre candidat ou va-t-il continuer à interpeller la communauté internationale ? Voilà des questions qui, pour le moment, restent toujours sans réponse.

Vichanie Glaiche Ornela Mamboundou