Ce jeudi 28 décembre, des images incroyables en provenance du siège social du Parti démocratique gabonais (PDG) ont inondé la toile. Sur celles-ci, on peut voir des agents de la permanence à même le sol en guise de protestation pour plusieurs mois d’arriérés de salaires.

Qui aurait cru un seul instant que les choses pouvaient en arriver à ce point pour les salariés du plus vieux parti du Gabon ? Certainement personne. En effet, juste trois mois après la perte du pouvoir par la plus haute hiérarchie du parti, le personnel exerçant à son siège social observent déjà un mouvement de revendication. Ces mères et pères de famille ne supportent point les conditions exécrables dans lesquelles ils sont désormais soumis.

Pour rappel, depuis sa création en 1968, le Parti démocratique gabonais (PDG), ancien parti unique, a su conserver le pouvoir politique, même après l’avènement de l’ère multipartite. Les adhésions ont été très souvent « forcées » pour diverses raisons. Les plus régulières étant les nominations à de hautes fonctions ou la conservation de celles-ci.

Aujourd’hui, après le coup d’État du 30 août et la perte du pouvoir par la formation politique de 56 ans, la direction peine déjà à se relever. La conséquence immédiate étant que les employés de la permanence du parti, naguère ayant les mêmes traitements que les fonctionnaires de l’administration centrale, ont aujourd’hui du mal à percevoir les émoluments mensuels. D’où le sit-in observé par le personnel depuis ce 28 décembre et qui fait le plein des réseaux sociaux.

Elzo Mvoula