La situation des régies financières n’est pas prête à trouver une voie de sortie. Le comportement du gouvernement à l’endroit des agents qui constituent les mamelles de l’État laisse présager des lendemains incertains. Le non-paiement de la prime à l’ensemble des agents pour la date du 15 du mois, comme convenu, en est la preuve. Le comportement affiché par la tutelle (présence des forces de l’ordre) le jeudi 29 juin dernier au sein du ministère du Budget en est l’exemple typique.

« Nous ne le dirons jamais assez, les dirigeants actuels ne font plus mystère de leur incurie dans les conditions de vie des populations. Mirobolantes promesses et enfumages de tout genre enrobent leurs discours à travers le territoire national en donnant l’impression qu’ils portent des œillères sur la criticité de la situation qui prévaut dans notre pays », s’est indigné un syndicaliste de la Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi) joint au téléphone par nos soins. Avant de se poser les questions à savoir, comment comprendre que le pays vibre actuellement au son des faramineuses tournées politiques, concertation politique, débauchage à coup de centaines de millions d’opposants et qu’il en soit incapable de payer les agents qui s’échinent à collecter cet argent ? Comment comprendre qu’on promette aux populations monts et merveilles, qui coûteront énormément à l’Etat et parallèlement on se plait à avilir les conditions de vie de ces collecteurs qui sont contraints de renoncer à la dignité et s’adonner à des déshumanisantes pratiques pour essayer de meubler leur existence devenue fondamentalement creuse ?

Pour rappel, depuis le début de cette histoire, la formation syndicale n’a jamais manqué un seul instant de souligner qu’Ali Bongo avait été induit en erreur par les thuriféraires du pouvoir. Face à ce qui s’apparente à une insulte à leur intelligence et au mépris du travail des agents, le bureau fédéral, joint au téléphone, promet des contre-mesures aux conséquences que seuls le Gouvernement et certains habitués à un train de vie de roitelets tapis dans l’ombre assumeront.

Brandy Mamboundou