Mali : le CAJPD note une diminution de 30 à 40 % de l'insécurité dans les régions du pays Dogon

Par Brandy MAMBOUNDOU / 04 avr 2023 / 0 commentaire(s)
L'insécurité augmente dans la région de Dogon..

Comparant au mois de février, pendant le mois de mars les attaques sur les populations civiles a fortement diminué, dans les zones du pays Dogon, bien que les écoles restent toujours fermées. C'est une information donnée par le collectif des associations des jeunes du pays Dogon au cours d'un point de presse tenu le samedi 1er avril 2023.

Dans son projet de communication chaque mois faire le point sur l'évolution de la situation générale au pays Dogon, dans le centre du Mali, le collectif des associations des jeunes du pays Dogon (CAJPD) s'est exprimé sur la situation sécuritaire, humanitaire et scolaire dans les régions de Douentza, Bandiagara et dans les cercles de Koro et Bankass.

Selon Boukary Teme, Secrétaire général du CAJPD, de mars à maintenant, il y a une évolution considérable de la situation sécuritaire. Dans la région de Bandiagara, il a dit que l'évolution de la situation sécuritaire est positive, suite à une grande opération d'envergure menée par les forces armées maliennes (FAMa) dans les localités de Bodio Ouenkoro et autres. Il a souligné qu'après leur sortie du mois de mars où ils avaient interpellé les autorités sur la situation dans laquelle se trouvait le village de Bodio. Bodio, un village qui était sous embargo terroristes depuis 2022, est aujourd'hui libéré par les FAMA. Pour cela, selon lui, les ressortissants de Bodio ont exprimé leur reconnaissance et joie. Ainsi, le CAJPD a félicité et rendu un grand hommage aux FAMA, a remercié les autorités pour ses efforts consentis. Il a aussi affirmé que les attaques récurrentes au niveau de la Route nationale 15 ont beaucoup diminué. Malheureusement, Boukary Temé a déploré que les écoles restent toujours fermées. Il a demandé à l'État d'effectuer des actions adéquates pour rouvrir ces écoles afin que les enfants puissent reprendre les études. Parlant toujours du volet sécurité, Secrétaire général Boukary Temé a fait le point de l'évolution sécuritaire de la région de Douentza. Selon lui, à Mondoro, les opérations militaires ont affaibli les mouvements de terroristes à Boni. Mais les populations civiles continuent de subir l'harcèlement des terroristes, ils ont miné toutes les routes. Sur l'axe Douentza-Boni également les terroristes ont posé des mines sur les routes. Comparant aux mois passés, selon Temé, la situation sécuritaire est améliorée positivement dans ces zones. Concernant le cercle de Koro, le secrétaire général a indiqué que des nombreux déplacés des villages de la commune de Yoro sont dans la ville du même nom et une centaine de personnes se trouvent toujours dans les mains des ravisseurs. Ainsi, ils ont demandé à l'État d'entreprendre des actions fortes afin d'obtenir leur libération. S'agissant du cercle de Bankass, beaucoup d'écoles sont fermées à cause de l'insécurité et il y a une vague de déplacées.

« Dans ce mois, il y a eu une avancée importante, pour cela, nous remercions les autorités et rendons hommage aux FAMA et nous les encourageons», a déclaré Boukary Temé. Pour sa part, Adama Diongo, Président du Collectif, en rebondissant sur la situation sécuritaire dans le cercle de Koro, il a indiqué que l'Eglige du village de  Douna Pen, est fermée, il y a plus de deux mois de cela. « Nous demandons aux autorités de faire quelque chose. Si rien n'est fait, les terroristes vont tenter de faire la même chose dans d'autres localités », ont-ils demandé. Il a par ailleurs expliqué « les terroristes sont venus dans les localités de Nema et Tomoronlegou, ils ont demandé à la population de les payer avec 140 chameaux parce qu'ils ont perdu deux de leurs hommes. Pour les dédommager, il faut 70 chameaux chacun. D'où ces populations vont-ils trouver 140 chameaux ? ». Pour ce faire, Adama Diongo a demandé aux autorités de faire les mêmes actions menées dans les localités de Bankass. 

Parlant des déplacées, le président Diongo a souligné que ceux qui sont à Bamako souffrent énormément à ce jour. « Au moment de leurs venues, beaucoup ont fait des dons notamment don de vivres, de vêtements, de l'argent entre autres, pas de moins de six mois tout est arrêté. Aujourd'hui, tout le monde a oublié ces déplacés des parcs à bétails de Faladié et de Niamana et le centre Mabilé de Sogoniko », a évoqué Adama Diongo Président du Collectif des jeunes du pays Dogon. Ainsi, il a noté une diminution de 30 à 40 % de l'insécurité dans les régions du pays Dogon.

Au regard des éléments apportés par les responsables du collectif des associations des jeunes du pays Dogon, les déplacées pourraient retourner leurs habitations respectives.

Hamadoun Alphagalo

Article du 4 avril 2023 - 6:52am
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