Le candidat à la prochaine élection présidentielle était l’invité de l’émission « 52 minutes pour convaincre » sur la première chaîne gabonaise (Gabon 1ère). Au cours de cette rencontre avec le média public, celui qui fait trembler le Parti démocratique gabonais (PDG), ces dernières semaines, a rassuré une bonne franche du peuple gabonais, qui voudrait voir une seule figure de l’opposition à la présidentielle. ABC dit être le mieux placé pour soigner le pays de sa pathologie (mal gouvernance) qui gangrène tous les pans de la société.

Professeur agrégé d’économie et disposant d’une carrière professionnelle exemplaire au Fonds monétaire international (FMI), Alexandre Alexandre Barro Chambrier fait partie des candidats les mieux outillés et les plus crédibles pouvant redresser un pays à l’agonie, faute d’une réelle volonté et d’une capacité à pouvoir conduire le navire. Cela peut se justifier par des tentatives de boycott qui n’atteignent pas l’objectif escompté et surtout les nombreux Gabonais qu’il rassemble, lors de ses passages et meetings, à Libreville et dans d’autres localités de l’intérieur du pays.

En effet, de Libreville en passant par  Makokou (Ogooué-Ivindo), Port-Gentil (Ogooué-Maritime) sans exclure Franceville (Haut-Ogooué) et dans toutes les provinces du pays les problèmes sont similaires. P mettre un terme à cette litanie de maux, les Gabonais souhaitent avoir un nom qu’ils pourront mettre dans l’urne le jour du vote. La plateforme Alternance 2023 dit être toujours en réflexion pour la désignation d’une figure de l’opposition. À la question de savoir s’il est le meilleur choix actuellement, ABC affirme, entre autres, qu’il répond aux critères de la fonction du président de la République. « Vous savez, lorsqu’on se présente, c’est qu’on pense qu’on est en mesure de tenir la route, de pouvoir représenter valablement son pays. Parce que, la présidence de la République c’est une fonction suprême qui requiert des compétences, qui requiert un caractère, une allure, une personnalité d’une stature. Au vu de l’expérience accumulée, compte tenu des demandes pressentes de nos compatriotes, depuis trois ans que j’entreprends de visiter le pays dans tous ses recoins, compte tenu de mon expérience, je peux dire que je réponds valablement aux critères pour pouvoir faire face à la situation », a rassuré le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité.

Pour avoir parcouru l’ensemble du pays à maintes reprises, le fils du Dr Éloi Rahandi Chambrier, qui n’est plus à présenter aux Gabonais, connait exactement les maux qui minent ses compatriotes. Son projet de société vise à toucher directement le quotidien de la population. Contrairement à « la politique des dons », qui se fait bizarrement à l’approche des échéances politiques sur le plan économique, il entend rattraper le retard de développement qui serait considérable et qui nécessiterait qu'un effort particulier soit fait pour accroître la richesse. Et cela devrait passer par une grande transformation des produits gabonais : du bois en passant par le pétrole, l’or, du diamant sans exclure le manganèse.

La vie chère n’est guère omise. Et pour ce faire, une réflexion devra être mise en avant. La conséquence étant pour un pays qui ne produit pas, il ne peut que subir la hausse des prix. C’est pour cela que Barro Chambrier entend voir dans quelle mesure il pourra toucher le domaine fiscal. Car, si les taxes de certains produits sont revues, le panier de la ménagère serait certainement conséquent. Les situations des retraités, les travailleurs qui attendent toujours les reclassements, les élèves qui ne touchent plus la bourse au Lycée, les étudiants qui peinent à apprendre dans des conditions descentes, rien n’a été mis aux oubliettes. Mais pour ce faire, il lui faut avoir l’aval des Gabonais. Il invite d’ailleurs ces derniers à lui faire confiance.

Elzo Mvoula