L’inflation des prix due à la crise économique a des répercussions sur le prix des transports urbains. À Okala, cette réalité nouvelle provoque des tensions entre les riverains, les transporteurs et les autorités.

Depuis deux jours la tension est palpable entre les riverains d’Okala Mikolongo, dans la zone nord de Libreville, et les transporteurs suburbains, autrefois appelés « clandos ». Pour le chef de quartier de cette zone de Libreville et quelques habitants, l’augmentation des prix de transport à hauteur de 200 FCFA le trajet ne s’explique plus, dans la mesure où les plus hautes autorités, en tête desquelles le président de la République, Ali Bongo Ondimba, avaient déjà tout ramené à la normale, en levant l’ensemble des mesures barrières.

Mais du côté des transporteurs, on fait remarquer au représentant du maire de Libreville que la situation économique et financière a sensiblement changé à tous les niveaux. « Aujourd’hui, on observe l’augmentation des prix dans les grandes surfaces. L’huile, le pain. Dans les cafétérias, le constat est le même. Un plat qui était à mille francs CFA est désormais à 1200 FCFA, suite à l’absence de la farine sur le marché », explique Jérôme Angoué Ndong, le Président de l’Association nationale des transporteurs du Gabon, lors d’un entretien accordé à la rédaction de Gabonclic.info le mardi 24 mai 2022.

Outre la raison susmentionnée, ils ont fustigé la présence des agents de la mairie de Libreville qui, chaque jour que Dieu fait, ne manquent pas de réduire leur chiffre d’affaires. Ils estiment que les taxes qu’ils paient quotidiennement ne leur permettent pas de joindre les deux bouts. À cela s’ajoute l’interdiction de circuler dans la zone pourtant indiquée par l’arrêté signé par le maire. « Nous sommes censés travailler dans la zone Okala auberge, Mikolongo, Delta et Cité des ailes. Mais, aujourd’hui, c’est compliqué. Si nous dépassons simplement le dispensaire Okala, nous allons payer une amende », s’est insurgé le leader de l’association.

Accablés par l’inflation et le zèle des agents de la mairie, les transporteurs suburbains d’Okala interpellent les plus hautes autorités, afin de continuer à exercer leur métier dans un environnement serein.

Dess BOMBE