Dans la nuit du 29 au 30 août 2023, juste quelques heures seulement après qu’Ali Bongo soit proclamé vainqueur de l’élection présidentielle, les militaires se sont emparés du pouvoir par un coup d’État. Plusieurs personnes seraient arrêtées dont Nourredin Bongo Valentin.

Les choses vont vite du côté de Libreville depuis ces dernières heures. Les militaires ont décidé de prendre le pouvoir après la proclamation du Centre gabonais des élections (CGE) qui donnait Ali Bongo vainqueur du scrutin du 26 août, malgré l’avantage pris par Albert Ondo Ossa, le candidat de la plateforme alternance 2023. En effet, selon le porte-parole des militaires, la décision de la prise du pouvoir par l’armée viendrait de la mal gouvernance, le risque de chaos et la dégradation continue de la cohésion sociale observés depuis quelques années au sommet de l’Etat. À cela s’ajoute les détournements massifs de fonds publics.

Dans une deuxième communication, les militaires ont déclaré l’arrestation Noureddin Bongo Valentin, le fils d’Ali Bongo, Mohamed Ali Saliou, directeur de cabinet adjoint de la présidence de la République et bien d’autres membres du cabinet présidentiel. Certains présidents des institutions seraient aussi mis aux arrêts. Brice Clotaire Oligui Nguema, commandant en chef de la Garde républicaine, serait le nouvel homme fort du Gabon.

Les Gabonais ont envahi les rues de Libreville et aussi celles de toutes les villes de l’hinterland jusque dans du Haut-Ogooué, province d’origine d’Ali Bongo. Des manifestations de joie, visibles partout dans le pays, démontrent le rejet par la population d’u ce système qui, après plusieurs années de gouvernance, n’a rien proposé à la population. Que va décider la communauté internationale ? Quelle sera la position de la classe politique, notamment celle de l’opposition ? Que va dire la société civile ? Pour l’heure, aucune réponse ne peut être avancée.

Elzo Mvoula