Dans sa dernière prise de parole, le 11 décembre dernier, Louis Jocelyn Ngoma, un acteur syndical et analyste de la vie politique, a donné son point de vue concernant le futur du Gabon. Pour lui, rien ne pourrait se faire sans une réelle réconciliation nationale dans toutes les composantes de la société.

Au cœur des défis qui ont marqué le Gabon, Louis Jocelyn Ngoma estime que la réconciliation doit émerger comme le pilier central de la transition, visant à restaurer la dignité du peuple à travers une unité retrouvée. « Après les cicatrices de la dictature, qui avaient fragmenté la société entre les partisans du pouvoir déchu et une population opprimée, l’éducation civique approfondie serait la clé de la renaissance nationale. Elle sculpte un nouveau modèle de citoyen, érigeant ainsi les bases d’une République renouvelée », a-t-il estimé.

Pour mieux accentuer cette conviction, Louis Jocelyn Ngoma rappelle : « les récentes images, capturant une population euphorique lors de la tournée du général Brice Clotaire Oligui Nguema à Port-Gentil, diffusent un message puissant, reflètent la diversité culturelle de cette ville pétrolière et expriment l’orientation politique actuelle du Gabon. N’est-ce pas une belle illustration de la citoyenneté retrouvée, cette jeunesse chantant en chœur l’hymne national devant les autorités de la transition ? », s’est-il exclamé. L’éducation civique, en tant que force transformatrice, opère une fière appartenance à la nation en revenant aux fondamentaux, réappropriant les symboles républicains pour construire une identité commune qui transcende les divisions du passé. Condition préalable à la restauration de l’État de droit, la réconciliation des enfants du Gabon devient un impératif pour guérir les blessures du passé et rétablir l’unité nationale.

Dans cette quête collective, le syndicaliste souhaite enfin que les fils et les filles du Gabon s’engagent à redéfinir l’histoire, réécrivent les fondements de leur société. « La restauration de la dignité s’entrelace dans les fils de l’unité retrouvée, de la compréhension mutuelle et du respect partagé. C’est un appel à l’union, à la réconciliation, une promesse de renouveau pour une nation avançant ensemble vers un avenir digne et harmonieux ». A supputé le leader syndical de la Caisse nationale de sécurité sociale.

Brandy Mamboundou