Gabon : Pour Judith Lekogo, les femmes aux commandes des institutions « bloquent » l’alternance

Par Brandy MAMBOUNDOU / 26 aoû 2022 / 0 commentaire(s)
Judith Lekogo, Coordinatrice du Copil Citoyen.

Dans son discours de circonstance le mercredi 24 août dernier lors du congrès de la société civile gabonaise, Judith Lekogo, la Coordinatrice du Copil Citoyen n’a pas mâché ses mots.

L’avancée de la démocratie dans le monde est l’une des évolutions les plus importantes. Dans plusieurs pays en Afrique et plus particulièrement dans les pays francophones, les citoyens risquent leur vie pour exiger des élections libres, une responsabilité démocratique, l’état de droit et le respect des droits humains. Pour que ces élections soient considérées crédibles, certaines normes devraient être respectées, ainsi la qualité élevée avant, pendant et après le scrutin. Pour le moment, il n’en est rien depuis l’avènement du multipartisme dans notre pays. Et pour l’ancienne ministre déléguée du Budget, la gent féminine aurait une part de responsabilité dans ce statu quo.

Pour Judith Lekogo, les femmes gabonaises devraient comprendre que lorsque les élections ne sont pas transparentes et intègres, les responsables politiques et les institutions ne sont pas tenus à rendre des comptes à l’opinion publique, qui se voit refuser le droit de prendre part au processus politique et d’exercer son influence. « La confiance de l’opinion publique dans les élections est alors affaiblie, tout comme la légitimité des gouvernants ainsi élus. Dans ces situations, les femmes gabonaises, à la tête de nos institutions démocratiques, doivent noter que les institutions qu’elles dirigent ne sont que des coquilles vides, dépourvues d’éthique et d’esprit de la démocratie », a-t-elle indiqué sur la tribune du congrès du consortium de la société civile.

Les femmes de la société civile recommandent au gouvernement d'appliquer le principe de l’Etat de droit pour garantir aux citoyens, y compris aux adversaires et opposants politiques, des recours juridiques leur permettant d’exercer leurs droits électoraux. De s’assurer de ce que les OGE professionnels et compétents agissent en toute indépendance, notamment grâce à un accès garanti et rapide aux ressources financières nécessaires à l’organisation des élections. Et à des mandats leur permettant d’organiser des élections transparentes, dignes de la confiance de l’opinion publique et bien d’autres points.

Elzo Mvoula

Article du 26 août 2022 - 10:18am
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