Gabon/Rentrée judiciaire : SOS Prisonniers souhaite une justice plus équitable

Par Brandy MAMBOUNDOU / 03 oct 2023 / 0 commentaire(s)
Lionel Engonga, président de SPG.

Ce lundi, 02 octobre 2023, a été marqué par l’audience solennelle de rentrée judiciaire au palais de justice de Libreville. L’évènement a été marqué par la présence du chef suprême de la Magistrature, Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition. L’ONG SOS Prisonniers souhaite que cette année judiciaire soit l’année de la restauration de la Justice.

L’année a été émaillée par une grève des magistrats qui a duré plus de neuf mois dans l’indifférence totale de l’ancien président, Ali Bongo et son gouvernement. L’année judiciaire qui vient de clore son cycle a laissé comme un arrière-goût amer aux nombreux justiciables. Il faut noter que la présente rentrée judiciaire revêt un caractère significatif, car elle intervient au lendemain de la prise du pouvoir par les militaires du Comité de Transition et de la Restauration des Institutions (CRTI). Pour Lionel Engonga, Président de SOS Prisonniers Gabon, la restauration des institutions devrait passer inéluctablement par une véritable indépendance de la justice, une réforme profonde du système judiciaire. Il voudrait que la justice, qui est rendue au nom du peuple gabonais, puisse enfin se réconcilier avec ce peuple.

« Que cette année judiciaire, soit l’année de la restauration de notre Justice. Que nos vaillants hommes et femmes de loi élèvent notre nation par l’administration d’une bonne justice. Le peuple veut une justice davantage indépendante, une justice qui ne soit pas influencée par le statut social du justiciable. En cette rentrée judiciaire, SPG a une pensée pour toutes ces personnes qui sont incarcérées depuis huit, neuf, voire treize ans à la prison centrale de Libreville sans être jugées. Ces personnes, en détention préventive, ne veulent pas seulement entendre les beaux discours de la rentrée judiciaire », a dénoncé Lionel Engonga. Avant de fustiger le fait que pour certains détenus, les dossiers seraient égarés au tribunal. Conséquences, plusieurs personnes croupissent dans les geôles de Libreville alors que leurs périodes de détention seraient largement dépassées.

Elzo Mvoula

Article du 3 octobre 2023 - 12:13am
Article vu "en cours dév"

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