Le mercredi 27 décembre dernier, la ville de Kinshasa (République Démocratique du Congo) a été mouvementée par des affrontements entre les hommes de Martin Fayulu et les forces de l’ordre, suite à l’appel lancé par l’opposant qui souhaite l’annulation des élections générales qu’il estime entachées de plusieurs irrégularités.

À l’allure où vont les choses en République démocratique du Congo (RDC) on craint des violents affrontements au soir de la proclamation des résultats par le Centre nationale des élections. En effet, la ville de Kinshasa a été le théâtre de violents affrontements entre les forces de l’ordre et les pro Martin Fayulu. Si pour l’heure l’on n'enregistre aucune perte en vie humaine, les prochains jours s’annoncent tumultueux. « Il y a eu un braquage électoral, nous ne pouvons pas tolérer ce genre de comportements, ces irrégularités qui continuent dans notre jeune démocratie », a déclaré un manifestant. « Moi, en tant que jeune et un enseignant non payé, je veux tout faire pour chasser tous ces délinquants, qui sont en train de détruire le pays », a indiqué un jeune au micro de RFI.

Pour le chef de la police de Kinshasa, le général Blaise Kilimbalimba, ce rassemblement n’était pas autorisé. D’où l’intervention des forces de l’ordre. « Il s’est agit d’une manifestation non autorisée pour des raisons sécuritaires évidentes. Et vous avez vu comment, lorsque les organisateurs se sont entêtés, il y a eu effectivement des éléments perturbateurs de leur marche, qui ont commencé par des jets de pierre et qui les ont insécurisés. C’est alors que la police est venue pour réinstaurer le calme. » Martin Fayulu, de son côté, a dénoncé une utilisation de la violence pour empêcher toute manifestation en période électorale. « À environ 11 h, ils ont lancé l’assaut. Des tires de sommation, c’étaient assourdissants. Et nous avions déjà des blessés, notamment onze personnes que nous avons transportées à l’hôpital difficilement ». L’opposant fustige également l’utilisation de la force pour empêcher une manifestation et promet de nouveaux rassemblements à venir.

Brandy Mamboundou