Ce samedi 05 août 2023, Alexandre Barro Chambrier, candidat à l’élection présidentielle qui aura lieu dans quelques jours, selon le calendrier du CGE, était l’invité de l’émission « 52 minutes pour convaincre » sur Gabon 24. Au cours de ce rendez-vous, le candidat du RPM a invité le peuple gabonais à l’élire pour qu’il redresse le pays comme il l’a fait, dans ses fonctions antérieures, pour d’autres pays.

Programmée puis renvoyée à une autre date, c’est finalement le samedi 05 août 2023 qu’Alexandre Barro Chambrier, le candidat à la magistrature suprême, est finalement passé sur l’émission qui permet à chaque Gabonais d’apprécier le programme des candidats souhaitant diriger le pays pour les cinq prochaines années. Sans langue de bois, et comme il le souligne dans ses meetings, le fils de feu Eloi Rahandi Chambrier, premier médecin gabonais, a fait savoir que les signaux politique, sociale et économique sont au rouge. Une nouvelle gestion devrait s’imposer au risque d’assister à une mort, si ce n’est pas encore le cas. Loin d’être rancunier envers Ali Bongo, son « frère », il lui demande juste de se mettre de côté après son échec qui n’est plus un débat. L’absence des réalisations en sont les preuves les plus évidentes. Ce, nonobstant la communication maladroite et incompatible avec la réalité qui inonde la toile, en faveur d’un président totalement dépassé par les évènements.

Une campagne qui ne convainc guère l’ancien fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI) dans la mesure où, dit-il, si quelqu’un a travaillé, pourquoi les crises socio-économiques sont-elles perceptibles ? En effet, des retraités en passant par les étudiants, les travailleurs et même dans certaines entreprises, les mouvements d’humeur se comptent par centaines. « L’un des piliers de mon projet, c’est la création des richesses. Un pays n’a de réalité économique que s’il transforme ses matières premières. Et c’est ce que nous appelons la valeur ajoutée. Pour cela, nous devons rentrer dans les différents secteurs. Nous devons aller de la deuxième à la troisième transformation », a-t-il souligné. Contrairement, dit-il, à ce qui se fait à la Zone économique spéciale à régime privilégiée de Nkok.

À ce côté économique s’ajoute la création d’emplois, dont l’objectif premier est de résorber la fâcheuse problématique du chômage qui touche les jeunes diplômés en général. Et pour ce faire, il entend booster l’investissement. Car pour créer des emplois, il faudrait avoir des entreprises et des personnes qualifiées. D’où l’importance d’injecter de l’argent dans la formation. Dans sa vision du pays, l’aspect entrepreneurial n’est point mis de côté. Comme sous d’autres cieux, l’État ne peut garantir de l’emploi. Les jeunes doivent être des créateurs d’entreprises. Dans cet axe, il promet investir dans le digital. « Il faudrait donner à ses jeunes des crédits pour devenir des entrepreneurs afin de se prendre en main. Et non contenir les gens dans des formes de dépendance et de mendicité », a-t-il dénoncé.

À la question de savoir pourquoi lui et non quelqu’un d’autre, l’ancien ministre du Pétrole a relevé le nombre d’invitations faites à son endroit lors des meetings dans l’Estuaire et à l’intérieur du pays. Un périple entrepris depuis bientôt trois ans sans relâche. À cela, il ajoute. Son background qui n’est pas à négliger. Aujourd’hui, les Gabonais veulent retrouver leur dignité qui serait mise de côté au détriment de la politique des dons. Fort de ce qui précède, et en grand rassembleur, dit-il, il appelle l’ensemble des Gabonais qui ont soif de changement, les acteurs politiques du Parti démocratique gabonais (PDG), ceux de l’opposition et ceux de la société civile à rejoindre son combat. Il dit être celui qui sera à l’écoute de la population. « Faites nous confiance, je ne vous trahirai pas », rassure-t-il.

Aux dernières nouvelles, l’émission n’est plus disponible sur la page Facebook de Gabon 24. Pourquoi cette décision ? Seuls les responsables de l’émission peuvent éclairer l’opinion. 

Elzo Mvoula