Les inquiétudes du 4ᵉ Vice-président du Sénat concernant le dialogue national prévu pour avril sont légitimes. En tout cas, c'était son avis, le 17 février dernier, au cours d'un entretien accordé à la presse.

Les inquiétudes du pasteur Ngoussi soulèvent des questions importantes sur la nature et les objectifs du dialogue national. Il est essentiel que les organisateurs de cette concertation prennent en compte des préoccupations et s'engagent à garantir un processus transparent et inclusif. La réussite du dialogue national dépendra de la participation active de toutes les composantes de la société gabonaise et de sa capacité à proposer des solutions concrètes aux défis auxquels le pays est confronté. Le retour de figures politiques impliquées dans la gestion passée du pays, qui a été marquée par des difficultés économiques et sociales, suscite en effet des interrogations quant à la sincérité et à l'efficacité de cette concertation nationale.

Placer Dieu au centre du dialogue national est une initiative louable et cruciale pour sa réussite. La présence d'un archevêque comme responsable principal souligne l'importance de la foi et de la spiritualité dans ce processus. Ces deux qualités morales et spirituelles peuvent jouer un rôle important dans la promotion du dialogue et de la réconciliation. Elles peuvent inspirer les participants à se dépasser et à rechercher le bien commun. L'archevêque peut apporter une contribution importante au dialogue en tant que figure morale et neutre. Il peut aider à créer un climat de confiance et de respect mutuel entre les participants.

Randy Louba