En début de cette semaine, François Ndong Obiang, vice-président de l’Assemblée nationale de Transition et un cadre du parti politique Réagir s’est exprimé devant les médias. Outre la présentation des avancées du Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), il n’a pas manqué de souligner le nom de certains hommes politiques qui ont « mouillé le maillot » pour dégommer Ali Bongo et les jeunes qui ne maîtrisaient plus rien au sommet de l’État.

Au Gabon, dans le récit de la chute d’Ali Bongo, après la proclamation des élections truquées, les militaires occupent les premiers plans. Les acteurs politiques et bien d’autres hommes clés sont souvent mis de côté pour ne pas citer la presse dans son ensemble et les hommes politiques. Fidèle à ses principes de remettre à César ce qui lui appartient, François Ndong Obiang a voulu rendre hommage à un homme qui semble être toujours dans l’ombre, mais qui, en réalité, aurait fortement participé à la chute du dictateur Ali Bongo. « C’est le lieu d’affirmer que Monsieur Hervé Patrick Opiangah a joué un rôle important dans la transition et d’ailleurs en tant que membre du gouvernement, il est passé devant la commission des finances pour présenter le budget de son ministère. Il l’a présenté avec beaucoup de sérieux. Les députés ont pu l’apprécier », a déclaré le président d’Agir. Avant de souligner : « Monsieur Hervé Patrick Opiangah a été un acteur important dans la mise en relation entre le CTRI et Alternance 2023. Il était l’homme proposé au service et au contact. Et j’ai dû apprendre à connaître ce monsieur à cet instant-là ».

Pour rappel, bien avant les élections, le parti politique l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS), dont Hervé Patrick Opiangah est le président, avait déjà pris une posture de changement. Et ce, malgré son appartenance à la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence. Entrée dans le tout premier gouvernement de la Transition après le coup dit de libération, le natif de Mounana s’est retiré pour se consacrer à ses entreprises qui lui tiennent à cœur. Loin de la perfection, HPO a toujours su dire « non » quand il le faut. Surtout quand on sait d’où l’on vient.

Vichanie Mamboundou