Dans un communiqué parvenu à la rédaction de Gabonclic.info en date du 1ᵉʳ septembre, la Coalition pour La Nouvelle République (CNR) proche de Jean Ping, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016, dit avoir pris note de la prise de pouvoir par les hommes en treillis, quelques minutes après la proclamation des élections, qui donnait Ali Bongo encore gagnant. Pour les proches de Jean Ping, cette prise de pouvoir vient de mettre fin à soixante longues années de souffrances, de mépris et surtout d’injustice.

Outre Albert Ondo Ossa, le candidat consensuel d’Alternance 2023, qui n’est pas prêt à digérer le passage en force que s’apprêtait à faire le camp d’Ali Bongo, d’autres acteurs politiques les plus radicaux valideraient le coup d’Etat qui a évité un autre bain de sang au peuple gabonais. En effet, le remake de 2016 aurait été programmé par les proches du désormais ancien chef de l’État. Les proches de Jean Ping considèrent que « Bien que réprouvant la prise de pouvoir par la voie des armes, les circonstances du moment conduisent la CNR à saluer avec reconnaissance cette action ponctuelle qui ouvre une période de transition pacifique réclamée par la majorité des Gabonais », a fait savoir Vincent Moulengui Boukossou, président de la Conférence des présidents des partis et associations politiques membres de ce regroupement. 

À noter qu’un coup de force de l’armée a mis fin à un régime dictatorial de près de soixante ans. L’évènement évitant un énième coup d’État électoral a été ponctuée de liesses populaires. Les passages en forces, après chaque élection présidentielle, ont toujours été le seul moyen usité par le système Bongo-PDG, lui permettant de conserver le pouvoir, au mépris de la volonté du plus grand nombre de Gabonais. C’est pour marquer cette action militaire d’une pierre blanche que la CNR invite et encourage le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) à œuvrer avec responsabilité et patriotisme pour la création des conditions objectives d’une mise en place d'une transition inclusive, dans le but de refonder réellement une nouvelle République basée sur des institutions plus fortes.

Cette fois, Jean Ping et ses compagnons peuvent être sûrs d’une chose : le message ne tombera pas dans les oreilles d’un sourd, qui serait entouré de profito-situationistes et de « gamins » inexpérimentés, uniquement attachés aux profits et aux prestiges du palais de Marbre.

Brandy Mamboundou