Dans sa dernière publication sur les réseaux sociaux, notamment depuis son compte Facebook, Geoffroy Foumboula Libeka, vice-président de l’Assemblée nationale pour le compte de la société civile, n’est pas allé avec le dos de la cuillère après la sortie de l’ancien allié d’Ali Bongo.

Alors que le dialogue national, prévu pour avril prochain, n’est qu’à sa phase de composition des représentants des partis politiques, la guerre des discours annonce de futurs pourparlers sous tension. Entre les piques de militants du parti démocratique Gabonais (PDG), qui ont participé à la dérive du pays durant plusieurs années et ceux qui avaient toujours combattu ce système prédateur, c’est désormais à l’arme lourde, par voie de communication, qu’on s’attaque.

Alain Claude Bilie By Nze, après son hibernation volontaire et « hypocrite », a jugé bon de revenir sur la scène publique. Lui qui n’était pas prêt « passer le relais » pour une alternance politique à la tête du pays, malgré la gestion approximative de son parti et de son « distingué camarade ». Aujourd’hui, six mois après la chute de ce régime autocratique, l’ancien député de Makokou s’autorise à émettre des critiques sur ceux qui ont « sauvé le Gabon ». Une posture que ne digère point Geoffrey Foumboula Libeka. « Une fois encore, je peux accepter qu’un citoyen ayant subi vos quatorze ans de gestion chaotique vienne se plaindre de la Transition, mais voir celui qui, si le Président Oligui Nguema et le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI) n'étaient pas intervenu, devait être en train de justifier les massacres des Gabonais qui auraient contesté les résultats annoncés par Michel Stéphane Bonda, dans la nuit du 30 août 2023. Et venir tirer sur le CTRI est pour moi insultant », a-t-il fustigé.

Plutôt que des critiques, le député dit attendre de Billie By Nze un bilan sincère de la gestion du Gabon tout au long des quatorze ans avec plus de 40.000 milliards de budget et en prime une dette de plus de 7.000 milliards de francs CFA, alors qu’elle était à 1.300 milliards au moment où le système PDG-Bongo prenait la gestion du pays. Mieux, Geoffroy Foumboula Libeka estime que « la place d’un Billie By Nze, c’est en prison ». Car pour lui, « C’est trop facile de se convertir rapidement en opposant sans avoir répondu de la gestion du pays tout au long de vos deux mandats », a-t-il dénoncé.

Elzo Mvoula