L’homme d’église soutenu par une grande partie de la société civile disent leur désapprobation du nouveau précepte introduit par l’Unesco et le gouvernement dans le système éducatif gabonais.

Au cours d’une conférence de presse animée par le prophète Béni Ngoua Mbina, le mercredi 21 juin 2023, en sa qualité de père de famille, a exprimé son ras-le-bol quant à la décision des gouvernants qui voudraient introduire un manuel sur l’homosexualité dans le système éducatif dès le pré-primaire. « Une abomination », « une dérive » et « une bêtise » soutenue par les pouvoirs publics, mais qu’il entend lutter jusqu’à sa dernière énergie.  

Alors que le sujet de l’homosexualité apparaît hostile dans les pays comme le Mali, le Sénégal  ou encore juste à côté, au Cameroun, qui a fortement réprimé dernièrement, par le biais de la Haute autorité de la communication, au Gabon, les autorités seraient plutôt enclins à promouvoir les principes bibliques exécrés de « Sodome et Gomore » par l’entremise des organisations internationales, le gouvernement et même les deux chambres du Parlement. Ceci, en fermant les yeux sur les réels maux qui minent la société. Dans cette promotion qui tend vers le mariage entre personnes de même sexe, l’Eglise, du moins le prophète Béni Ngoua Mbina, n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer ce qu’il considère comme une « abomination ».

Beni Ngoua Mbina : « Le gouvernement, à travers le ministère de l'Éducation nationale et de la dérive sexuelle, veut faire de nos enfants des acculturés, des insensés qui grandiront dans l’ignorantisme. (…). A-t-on besoin d’enseigner l’homosexualité à l’école ou de sexualité pour nos enfants ? Nous disons non. Car les homosexuels d’aujourd’hui n’ont pas eu besoin d’apprendre ça à l’école », a lancé l’homme de Dieu. Avant d’inviter Camélia Ntoutoume et ses services à revoir leur copie sur ce sujet très sensible, qui est rejeté ailleurs.

Pour Geoffrey Foumboula, le porte-parole du Copil citoyen, ces manœuvres auraient plutôt un autre objectif. Celui qu’il qualifie du « grand remplacement » des Gabonais d’origine par ceux d’adoption. Autre fait qui serait étonnant, soutient-il, est que ce programme d’enseignement de l’homosexualité en milieu scolaire aurait pour cible les fidèles de l’Eglise protestante, ceux dits éveillées et ceux de l’Eglise catholique. Car, pour lui, les musulmans du Gabon ne dispenseront jamais ce programme dans leurs établissements. 

 Aujourd’hui, à regarder la trajectoire des dirigeants, le prophète Béni Ngoua Mbina souligne : « La jeunesse est sacrifiée dans notre pays, nous ne devons pas avoir peur de le dire ». C’est donc forts de cette réalité que lui et d’autres compatriotes soucieux de l’avenir du pays, entendent mener des actions pour contester cette « abomination ». Il a profité de l’occasion pour inviter ceux qui ont rempli le stade de Nzeng Ayong, dans l’attente d’un miracle, de rejoindre le combat du moment, sans exclure les élections multiples qui pointent à l’horizon.

Vichanie Mamboundou