Le conseil des ministres, tenu le jeudi 28 décembre dernier à Libreville, a connu des modifications dans bon nombre d’institutions du pays. A la Caisse nationale de la sécurité sociale (Cnss), le conseil d’administration sera désormais sous la direction d’un militaire.

Pour Louis Jocelyn Ngoma, Secrétaire général de la Fédération des travailleurs du Gabon (Fetrag), cette nomination apparaît comme une guerre contre les habitués à la fraude et aux détournements. « Le Comité de Transition pour la Réforme Institutionnelle (CTRI) annonce les couleurs d’une ère nouvelle, marquant ainsi la fin imminente de l’impunité et de la fraude qui ont trop longtemps sévi dans les couloirs de la CNSS », a-t-il souligné.

Cette décision audacieuse est perçue comme un signal fort, envoyant un message clair selon lequel les jours d’une gouvernance laxiste et des pratiques douteuses sont révolus. Les partisans de cette nomination saluent le CTRI pour sa volonté de rompre avec le statu quo et d’instaurer une discipline de fer pour restaurer l’intégrité de la CNSS.

Ce, malgré le fait que certains remettent en question la pertinence d’un commandement militaire à la tête d’une institution civile, mettant en garde contre le risque de militarisation d’un secteur déjà en proie à des controverses. Des critiques soulignent également l’importance de l’expertise spécifique en matière de sécurité sociale, une qualité qu’ils estiment reléguée au second plan.

Le nouveau commandant de bord de la CNSS a promis de changer le cours des choses, affirmant que la tolérance zéro serait la norme. « La fraude ne sera plus tolérée et l’impunité ne sera plus la norme », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Une déclaration qui résonne comme un avertissement à ceux qui pensent pouvoir continuer à exploiter le système en toute impunité.

Elzo Mvoula