Gabon : Marc Ona Essangui s’oppose à un éventuel retour d’Ali Bongo aux affaires

Par Brandy MAMBOUNDOU / 03 oct 2023 / 0 commentaire(s)
Marc Ona Essangui lors de son passage à Jeune Afrique.

Dans une interview accordée à Jeune Afrique et parue en ce début de semaine, Marc Ona Essangui, actuellement 3ᵉ Vice-président du Sénat, est longuement revenu sur la situation qui a précédé le coup d’État, qualifié de « libération ». Au cours de cet échange avec le média, il a clairement émis son souhait de ne plus voir Ali Bongo, « même en rêve », revenir aux affaires.

Une chose est sûre, les partisans d’Ali Bongo n’ont pas encore digéré la chute de leur distingué camarade et champion. Encore moins celles et ceux qui disaient « retrouver la force rien qu’en attendant le nom du président » finalement déchu. Alors que ces derniers ont brillé par un profond mutisme lorsque Ali Bongo, du fond de sa résidence de la Sablière sous surveillance, avait lancé un appel à « Make noise ». Mais devant le management très lamentable dont les conséquences auront certainement des effets néfastes sur les générations futures, Marc Ona Essangui a déclaré ne pas souhaiter revoir ce leader incompétent revenir aux affaires. Mieux, aujourd’hui, « Il nous appartient d’être beaucoup plus vigilants pour que les politiques, qui ont toujours été à l’origine des maux que nous connaissons, ne viennent pas peser sur les affaires de l’État. Mon rôle est d’être un gendarme pour faire barrage à ceux qui voudraient rétablir l’ordre ancien. C’est pour qu’une nouvelle République apparaisse que la société civile a tenu à faire partie de cette transition », a-t-il souligné.

Autre point qui intrigue la population jusqu’à présent, c’est le flou artistique qui plane non seulement sur la durée de la transition, mais également le vide juridique sur la possible candidature du nouveau locataire du bord de mer, arrivé par un coup d’État. Pour le membre de la société civile, rien ne devrait entaché l’essor vers la félicité initiée par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition. Surtout après son acte qui a évité un bain de sang au pays de Léon Mba et feu Omar Bongo. « On ne peut pas spéculer sur ce sujet alors que la conférence nationale souveraine n’a pas eu lieu. C’est à ce moment que seront tranchés la durée de la transition et les autres enjeux. La charte a donné des grandes lignes, mais elle est révisable à tout moment. Ce n’est qu’autour de la table que tous tomberont d’accord sur l’avenir de celles et ceux qui participent à cette transition. Je souhaite toutefois que tous les acteurs de ce régime, qu’il s’agisse du président ou des autres, puissent passer la main après la transition. À mes yeux, nous devons rester en marge du processus, car nous ne pouvons être à la fois juges et parties. Nous devons être là en tant qu’arbitres, pas pour nous accrocher à des postes, mais pour tracer une bonne voie aux Gabonais », a indiqué le secrétaire exécutif de Brainforest.

Vichanie Mamboundou

Article du 3 octobre 2023 - 12:20am
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