Au cours d’un entretien accordé à la presse, ce jeudi 29 juin 2023, Florent Matoumba, Secrétaire général du Syndicat des agents de l’administration du travail (SAT) est longuement revenu sur le climat qui prévaut depuis le 28 décembre 2022, date leur entrée en grève générale illimitée.

Alors que le Gabon se dirige vers une période très sensible, les tensions sociales sont encore perceptibles. Comme dans plusieurs institutions du pays, les agents de l’administration dénoncent plusieurs maux qui minent leur différents lieux de travail. Et ce, depuis plusieurs mois, dans l’indifférence totale de la ministre de tutelle, Madeleine Berre, qui semble préoccupée par d’autres activités.

Décembre 2022, Juin 2023, il y a donc sept mois que les Agents de l’administration du travail observent une grève générale illimitée sans que les responsables de ce département ministériel ne soient inquiétés. Les partenaires sociaux dénoncent, dans un premier temps, la note de service du secrétaire général de cette administration qui demande, entre autres, aux agents de lui remettre désormais les procès-verbaux de leurs missions. Cette décision viendrait, en quelque sorte, dérouter les amendes collectées par les agents lors du règlement d’un litige. Une décision qui conduit de facto à un détournement de fonds dans la mesure où cet argent ne serait plus reversé au trésor.

À cela s’ajoute la situation des carrières administratives, en passant par le matériel de travail, dont les administrations n’en sont n’est plus ravitaillées, sans exclure le problème de la prime. Ces pères et mères de famille broieraient donc du noir. Pour exprimer leur ras-le-bol, les adhérents du SAT ont cadenassé les bureaux administratifs de leur département. D’après le secrétaire général de la formation syndicale, la tutelle aurait fait appel aux forces de l’ordre pour ouvrir les locaux. Au regard de ce qui précède, les agents de l’administration interpellent les plus hautes autorités. Ceux-ci menaceraient de passer à une vitesse supérieure.

Allô Madeleine Berre !

Vichanie Mamboundou