Gabon : le Syntee + tire la sonnette d’alarme sur la mauvaise gouvernance de la SEEG

Par Brandy MAMBOUNDOU / 13 juil 2023 / 0 commentaire(s)

 

Ce mercredi 12 juillet, les agents de la société d’eau et d’électricité du Gabon (SEEG), adhérents du Syndicat national des travailleurs du secteur de l’eau et de l’électricité (Syntee+) se sont retrouvés à leur base sise au 9 étages de Libreville pour évoquer la situation de leur entreprise qu’ils jugent inquiétante jusqu’ici.

Les membres du Syntee + estiment que la mauvaise gouvernance pourrait conduire la Société d’énergie et d’eau du Gabon à une faillite sans dans les jours à venir, si les différents maux qui minent l’entreprise ne sont pas résolus. En effet, il y a déjà plusieurs mois que les agents se plaignent des recrutements inexpliqués alors que les moyens financiers ne semblent plus suffire à supporter toutes ces charges. Ces nouveaux qui arrivent à peine et se retrouvent directement en contrat à durée indéterminée (CDI), sautant ainsi des étapes. Ils fustigent également le nombre trop élevé des directeurs généraux, qui augmentent considérablement la masse salariale et créent un déficit dans la société. C’est dans cette mesure que la direction générale, dans le souci de sauver l’entreprise, propose aux personnels d’accepter une réduction des salaires. 

« Nous avons regroupé les agents ce jour, pour leur faire un exposé des échanges que nous avons eus en atelier qui démontrent que la masse salariale seule n’est pas à l’origine des difficultés de l’entreprise. Il y a aussi les charges d’exploitation liées notamment à la production. Les collègues ont décidé de ne pas réduire leur masse salariale. En revanche, nous acceptons le blocage de l’indexation des salaires sur l’inflation. Nos salaires étaient indexés en fonction de l’inflation. De l’autre côté, nous avons aussi mis en relief les recrutements qui ont été faits sans respecter les règles de procédures en la matière. Nous avons constaté que dans la période du mois de juin, il y a eu près de 135 embauches, qui n’ont pas respecté les procédures en vigueur. Il y a des gens qui arrivent et sont directement en CDI. Nous disons que c’est ce pas normal », a déclaré Josué Bouanga Moussavou, porte-parole du Syntee +.

Pour rappel, il y a quelques semaines, la nomination d’un certain Ousmane Cissé à la tête de cette entreprise publique avait fait couler beaucoup d’encre et de salive dans le pays et même à l’étranger. Aujourd’hui, cette société pourrait connaître le même sort que la radio panafricaine Africa N°1, le Méridien Ré-Ndama, Air Gabon, la Poste Bank et bien d’autres entreprises nationales qui ont fini par mettre la clé sous le paillasson.

Brandy Mamboundou

Article du 13 juillet 2023 - 9:25am
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