Secrétariat exécutif du PDG : Dodo Bounguendza ou le passage inaperçu !

Par Nicolas NDONG ESSONO / 22 fév 2022 / 0 commentaire(s)
Le nouveau Sg du PDG n'a pas révolutionné les méthodes de ce parti.

Survivra-t-il au futur congrès extraordinaire du Parti Démocratique gabonais en gestation ? Peu importe. L’homme n’ayant véritablement jamais imprimé sa marque à la tête du PDG depuis la démission forcée de Faustin Boukoubi.

Très encadré par le Palais du Bord de Mer, avec d’un côté Cyriaque Mvourandjiami, le directeur de cabinet politique du Distingué-Camarade président, et de l’autre « les souffleurs » proches de la Cour constitutionnelle, l’éphémère conseiller stratégique, le locataire des bureaux de Louis a-t-il réellement l’étoffe et les coudées franches aujourd’hui pour jouer pleinement son rôle à la tête du secrétariat exécutif d’un parti dont les renforts arrivent de partout ? Pas sûr dans le contexte actuel où l’on voit toutes ces interférences dans son champ d’action, avec des programmations annoncées et des reports d’assises décidées sans que l’on sache très bien si le secrétaire général en connaît les tenants et les aboutissements.

Ce qui est indéniable, c’est que, pressé par Ali Bongo-Ondimba il y a bientôt trois ans « d’œuvrer à l’accélération des réformes liées à la modernisation du parti pour le bien-être des Gabonais », Eric Dodo Bounguendza n’a tenu jusqu’à présent, ni la cadence, ni le pari. Avec le reflux des mécontents d’hier vers la maison-mère, la question de son remplacement avait même été évoquée en octobre 2021. Les uns voyant Yves-Fernand Manfoumbi prendre sa place. Les autres pronostiquant en faveur de Régis Immongault. Puis, plus rien… Pas pour autant de nature à apaiser ses inquiétudes, son arrivée au sommet du Parti démocratique gabonais ayant été considéré, par certains de ses détracteurs, comme la conséquence d’un concours de circonstances. En effet, boudé par le groupe des géniteurs du Mogabo, Maixent Accrombessi et Pacôme Moubelet-Boubeya, Faustin Boukoubi avait été forcé à la démission. Non sans avoir tenu tête.

Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de la Bouenguidi. La province de l’Ogooué-Lolo a elle aussi connu une recomposition notable du paysage politique local influant sur l’architecture électorale nationale à travers l’existence de deux personnalités de l’opposition.

Après le koulois Guy Nzouba-Ndama dont le parti, Les Démocrates, a fait une grande percée lors des dernières consultations électorales ; c’est la lastourvilloise Paulette Missambo, qui vient de prendre les commandes de l’Union nationale. Deux fortes personnalités qui auront besoin d’avoir du répondant en face. Mais qui savent toutefois très bien qu’avec ou sans Bounguendza, le parti qui est né à Koula-Moutou, ne se laissera absolument pas faire. 

Elzo Mvoula

Article du 22 février 2022 - 6:33pm
Article vu "en cours dév"

Nombre de Commentaires (0)

Faites un commentaire !