Gabon : Les nouveaux retraités à la caisse dans des conditions déplorables

Par Brandy MAMBOUNDOU / 09 fév 2023 / 0 commentaire(s)
Christophe Ntoutoume Eyi, administrateur provisoire.

 

Le mercredi 08 février 2023, la Coalition des syndicats de la Caisse Nationale de sécurité sociale (CNSS) est à nouveau montée au créneau pour fustiger, une fois de plus, les agissements de leur tutelle, en tête desquelles, Christophe Ntoutoume Eyi, l’administrateur provisoire qui, plutôt que de régler les conflits qui l’oppose aux partenaires sociaux, aurait plutôt opté à la délocalisation du lieu de paiement des pensions-retraites. Une décision que dénoncent les agents de l’institution et les anciens travailleurs.

Depuis le 24 janvier dernier, conformément à l’annonce faite par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, dans son discours à la Nation, le 31 décembre 2023, au sujet des paiements des arriérés de pensions, c’est environ près de 5000 bénéficiaires qui sont concernés pour un montant total d’environ 10 milliards de francs CFA. Sauf que cette décision, plutôt louable, intervient dans un contexte où les agents de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) observent un mouvement d’humeur pour dire non à la suspension de leur 13ème mois. Cette suspension a été décidée de « manière unilatérale » par l’administrateur provisoire de la CNSS, Christophe Eyi. Une pratique qui, d’après lui, serait dans le but de sortir la structure de la crise financière qu’elle traverse.

Pour tenter de trouver « un échappatoire », ce dernier aurait, une énième fois, pris la décision de délocaliser le lieu de paiement. Une situation plus ou moins embarrassante, du fait que le lieu ne puisse pas, non seulement recevoir beaucoup de monde, ensuite des prestataires engagés pour la cause et qui ne semblent pas plus compétents que les agents de la maison. « Alors qu'il y a assez d'argent pour le faire, plutôt que de payer le 13ème mois au reste des agents, qui le revendiquent à juste titre, on préfère le dépenser pour punir des vétérans, qui ne réclament que le fruit de leur travail. Et le bouc émissaire serait-il la grève? Quand on sait ce que cela implique, comme coût financier (rémunération des prestataires, les per diem et frais de mission, des agents recrutés en interne), alors qu'il suffisait de régler juste le litige avec les agents. Pourquoi mettre autant d'efforts, dans la délocalisation du paiement des pensions? Organiser les paiements dans les conditions actuelles est tout simplement suicidaire. A chacun son métier », déplore la coalition.

Voilà une décision du président de la République qui pourrait se transformer en cauchemar, du simple fait que la tutelle actuelle s’obstine à maintenir la situation de crise. Une position aux antipodes de celle pourtant prônée par le chef de l’Etat en ce qui concerne le dialogue social dans les administrations et autres institutions.

Dess Bombe

Article du 9 février 2023 - 12:42am
Article vu "en cours dév"

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