Gabon : Paul Marie Gondjout dit craindre une crise sociale sans précédent
Ce dimanche 13 août, Paul-Marie Gondjout, président de l’Union nationale initiale (UNI) a animé une causerie politique à Ekouk-Chantier, localité située près de la ville de Kango (110 km de Libreville) sur la route nationale n°1. Il a invité d’autres leaders politiques de l’opposition à se retirer de cette élection présidentielle au risque d’assister à une implosion du pays.
Lors de son allocution, Paul Marie Gondjout s'est d'abord penché sur l'organisation de trois élections le même jour. Selon lui, cela est inadmissible et difficilement réalisable. Il estime que le Centre gabonais des Élections (CGE) a du mal à gérer la teneur de la chose et se plantera le jour J. « Ce sont des risques que les décideurs, qu'ils soient du CGE, au gouvernement ou à la présidence de la République, font courir à la stabilité politique du pays. Dans un pays normal, on ne pourrait imaginer faire cela. Et pire, de modifier, unilatéralement, les éléments clés du vote que sont les bulletins de vote un mois avant le scrutin ». A-t-il regretté.
Le président de l'Uni s'est ensuite penché sur la situation sociale du pays qu’il dit en ruines. Pour lui, le Gabon est au plus bas et cela risque de s'empirer si les choses ne changent pas dans les prochains mois, voire les prochains jours. « La crise sera économique parce que les caisses de l'État, déjà en souffrance, mettront les gouvernants dans l'obligation de trouver très vite de l'argent qu'ils n'auront pas. Ce sont alors les citoyens qui devront payer par des impôts. Encore plus importants, la gabegie actuelle. Cette crise économique et financière de l'État entraînera, vous vous en doutez bien, une crise sociale qui risque d'être sans précédent ». A-t-il conclu.
Vichanie Mamboundou
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