Le mercredi 08 novembre 2023, plusieurs commerçants de Libreville, principalement ceux du marché de Nzeng Ayong, dans le sixième arrondissement, sont montés au créneau. Ceux-ci dénoncent les multiples « escroqueries » des agents « véreux » de la mairie de Libreville.

Plus rien ne va entre les commerçants et les agents de la mairie. Qui dit vrai dans cette histoire ? Qui pour trancher ? Voilà des interrogations qui témoignent de la montée des tensions sur les marchés. Mais pour le moment, les commerçants affirment qu’ils n’en peuvent plus de ces tracasseries qui impactent négativement leur gagne-pain. D’où ce ras-le-bol exprimé devant la représentation nationale. Les Gabonais œuvrant dans le commerce fustigent une note de service qu’ils assurent n’en comprennent. « Nous sommes là ce matin, parce que nos mamans sont abusées dans les marchés. Et l’Assemblée nationale est le lieu où chaque Gabonais et Gabonaise à le droit de venir s’exprimer comme cela se doit. Car, il faut le souligner, ici, c’est la maison du peuple. Les mamans de Nzeng Ayong, et même dans tous les marchés de Libreville, sont maltraitées. Elles sont molestées par les agents de la mairie », a déploré Byeme Bé Nguema, président du syndicat des débrouillards du Gabon.

Au regard de ce qui précède, on a l’impression que, peu à peu, les vielles habitudes refont surface. Si dès les premières heures de la prise du pouvoir par les forces de défense et de sécurité le changement était entrevu, c’est l’amer constat des mêmes habitudes qui se fait depuis quelque temps. Pour preuve, depuis que les descentes sur le terrain de certains agents de la mairie de Libreville ont repris, les commerçantes dénoncent des taxes inexpliquées. Après la sortie médiatique du Syndicat libre des commerçants du Gabon (Sylicog), le tour est revenu, le jeudi 9 novembre, aux commerçants du sixième arrondissement de Libreville de hausser le ton en prenant d’assaut l’entrée de l’Assemblée Nationale.

« L’essor vers la félicité » dont fait allusion le CTRI, devrait passer également par le respect et la continuité du chemin tracé depuis le 30 août dernier après la prise du pouvoir. Sinon, la déception et le désarroi se liront de nouveau sur les visages des Gabonais.

Elzo Mvoula