Dans un communiqué de presse, parvenu à la rédaction de Gabonclic.info, le 11 décembre 2023, l’Organisation non gouvernementale, SOS Prisonniers Gabon dit sa satisfaction sur les avancées significatives de l’adoption des nouveaux textes visant à garantir davantage le bien-être des personnes incarcérées.

Le dimanche 10 décembre 2023, le monde entier célébrait le 75e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme. Un évènement qui n’est pas passé inaperçu pour l’ONG, SOS Prisonniers, que dirige Lionel Engonga, député de Transition. Une célébration qui a coïncidé avec l'adoption de la nouvelle loi portant « Réorganisation de la commission nationale des droits de l’Homme en République gabonaise ». Ce projet de loi a été adopté à l'unanimité par les députés le vendredi 8 décembre 2023.

Toujours selon l’ONG, l’adoption de cette loi serait un pas considérable et essentiel au respect de l'Etat des droits au Gabon, dans la mesure où elle renforce l'indépendance de la commission. L'article 3 qui dispose que « La Commission n'est soumise dans l'exercice de ses missions qu'à l'autorité de la loi. A ce titre, aucun organe de l'Etat ne peut lui donner des injonctions ». L'autre grande innovation de ce texte est la création du Mécanisme national de prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (MNPT).

Avec le MNPT, la Commission aura donc comme pour mission de procéder de manière régulière aux visites inopinées dans les lieux de privation de liberté ; d'examiner régulièrement la situation, le traitement et les conditions des personnes privées de libertés en vue de renforcer, le cas échéant, leur protection contre la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou dégradants.

Pour rappel, depuis 75 ans, la Déclaration vise à conférer aux sociétés l’égalité, les libertés fondamentales et la justice. Elle consacre les droits de tous les êtres humains et sert de modèle mondial pour les lois et les politiques internationales, nationales et locales et de fondation pour le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Sauf qu’ au Gabon, entre les textes et leurs applications, il y a souvent un fossé très profond.

Vichanie Mamboundou