Pizolub toujours dans la tourmente: Les employés dénoncent des « abus d’autorité » et le « harcèlement »

Par Vichanie MAMBOUNDOU / 19 mar 2021 / 0 commentaire(s)
les employés de PIZOLUB

Depuis quelque temps, la société nationale des lubrifiants (Pizolub) ne cesse de faire parler d’elle négativement. Entre les changements de directeurs généraux, les salaires impayés et les conflits qui y règneraient, c’est un climat plutôt délétère qui semble s’y installer chaque jour. Pour preuve, le vendredi 12 mars dernier, une frange des travailleurs est montée au créneau, lors d’un point de presse à Libreville, pour dénoncer les abus et harcèlement dont ils feraient l'objet de la part de leur direction générale.

Nommées seulement en novembre 2020, les deux figures de proue du management, à savoir le directeur général et son Directeur des affaires financières (DAF) brilleraient par un management peu orthodoxe, comme l’ont laissé entendre ces salariés, qui se disent dépassés par cette situation. « Depuis leurs prises de fonctions respectives, Monsieur Jean-Marie Kombe Wora, actuel directeur général de Pizolub, et Monsieur Mickael Robert Aworet Azizet, directeur administratif et financier, n’ont cessé de détruire l’image de l’entreprise par un management dépourvu de tout sens logique, de toute cohérence et de tout respect du Code du travail, de la convention collective à laquelle nous appartenons, mais aussi de tout principe de base de bonne gouvernance », a lancé Rhonny Placide Obame, le porte-parole du collectif.

Autre point soulevé par le représentant des salariés en colère, le nombre des mois de salaires impayés jusque-là. Depuis quatre (4) mois, les employés de Pizolub SA seraient sans salaires, sans aucune communication et sans aucune information de la part de la direction générale, alors que le personnel aurait des informations selon lesquelles les plus hautes autorités de la République, notamment Madame le Premier ministre, sous les hautes instructions du président de la République, auraient accordé à l'équipe dirigeante sortante, une enveloppe de 2,5 milliards de FCFA, répartis ainsi qu’il suit : 1 milliard pour onze mois de salaires non- payés ; 1,4 milliard pour les additifs et intrants nécessaires à la relance de la production et 100 millions pour le fonds de roulement. 

Sauf que des onze (11) mois de salaires impayés, sept (7) ont été soldés par l’équipe sortante. Il en resterait quatre seulement. Mais, depuis là, rien ne pointe à l’horizon. « Suite à une rencontre avec le représentant du personnel, le 9 mars 2021, la direction générale a fini par l'avouer, après l’avoir réfuté pendant plusieurs mois, qu’il y a, dans un compte Pizolub à la Caisse de dépôts et consignations, de l'argent restant pour les salaires. Cependant, il ne resterait que l’équivalant d'un mois et demi de salaires, parce qu’ils ont jugé utile de payer les différentes cotisations salariales », a relaté le porte-parole du collectif, face à la précarité dans laquelle se trouveraient plusieurs de ses collègues en cette période de vaches maigres.

Malheureusement, pour avoir fait des révélations qui ne seraient peut-être pas du goût de la hiérarchie, qui voit en cette sortie médiatique « un sabotage », une réunion de pré- licenciement aurait été organisée dans des conditions « illégales ».

« Quant à mon humble personne, figurez-vous qu'au moment où je suis devant vous, je sors d'un entretien dont la conclusion n’est autre que mon licenciement, étant donné que dans leur lettre de convocation, il était mentionné : convocation à l'entretien préalable de licenciement », a-t-il déploré.

Face à ce climat malsain, le gouvernement devrait jeter un regard dans cette entreprise car, dit-on souvent, il n’y a pas de fumée sans feu.

 

 

Vichanie MAMBOUNDOU

Article du 19 mars 2021 - 7:10pm
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