Au cours d’une interview accordée à la chaîne européenne TV5 Monde, le 04 avril dernier, Hugues Alexandre Barro Chambrier, le président du Rassemblement pour la partie et la modernité RPM est longuement revenu sur la vie politique au Gabon et les élections multiples qui pointent à l’horizon.

Le dimanche 02 avril dernier, lors de la célébration du 55^ème anniversaire du parti démocratique gabonais (PDG) Ali Bongo s’est exprimé, pour la première fois, sur son accident vasculaire cérébral (AVC) survenu en Arabie Saoudite en 2018. Esquivant de facto l’exercice qui devait l’amener à procéder au bilan de sa gouvernance quatorze ans après. Une « fuite en avant » qui n’est pas passé inaperçue chez les Gabonais. En effet, répondant aux questions du journaliste de TV5 Monde, Hugues Alexandre Barro Chambrier, opposant gabonais, n’est pas allé avec le dos de la cuillère. 

Pour lui, normalement lorsqu’il y a un anniversaire c’est pour faire un bilan de ce qui a été fait. Et 7 ans c’est énorme. « Nous avons eu le sentiment d’un débat qui a été escamoté et d’un théâtre avec beaucoup de personnes, qui sont transportées, pour la plupart, moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes. Et tout cela n’augure rien de bon. Parler de sa santé, c’est vrai, cela peut être un acte de courage à condition que l’on en tire les conséquences », a-t-il souligné. Avant d’inviter Ali Bongo à aller se reposer et prendre soin de lui.

Sur le plan politique, l’ancien fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI) est longuement revenu sur le bilan qu’il juge « calamiteux ».  Et d’affirmer : « Après 14 ans d’un bilan calamiteux, fait d’échecs sur les routes, le chômage, la pauvreté de la population, le manque d’infrastructures sanitaires, l’éducation qui est complètement désorganisée et bien d’autres, cela aurait dû le conduire à prendre de la hauteur et à décider de prendre du repos », s’est-il offusqué.

Sur la question d’une candidature unique de l’opposition, l’ancien ministre du pétrole n’a pas manqué de souligner que l’idée reste d’actualité. Mais pour l’heure, vu le manque de clarté dans les agissements du pouvoir qui, jusqu’ici, n’a pas encore procéder au listes électorales et bien d’autres, la question ne peut être définitivement tranchée.

Elzo Mvoula