Le Syndicat National des Enseignants Chercheurs (SNEC) des deux principales universités du Gabon s'est indigné pour les condamner des violences qui ont émaillé la vie de ces établissements d'enseignement supérieurs ces derniers temps. Dans une déclaration à la presse, Nathalie Eyi Sima, la vice présidente du SNEC est revenue sur ce qu'elle a qualifié de bavures policières enregistrées lors des événements survenus à l’Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM) de Franceville le 3 mars dernier.

Une manifestation d'étudiants qui revendiquaient la reprise des cours y a tourné en violents affrontements avec des gendarmes. Ces derniers n'ont pas hésité à donner des coups de matraque, à utiliser des détonations et à abusivement user de grenades lacrymogènes contre les étudiants dont certains ont été arrêtés. Les violences ont même débordé sur des maltraitances contre des enseignants. L'un d'entre eux ayant été arrêté et humilié. La vice présidente du SNEC témoigne de ce que son collègue Denis Assey a été " arrêté sans ménagement, embarqué manu militari à l’arrière d’un pickup par des forces de l’ordre fermées à tout dialogue auraient infligé des sévices corporels et les pires humiliations ". Pour ne rien arranger,  elle révèle en plus que " le Dr Denis Assey aurait été sommé de se déshabiller, puis enfermé en même temps que ses étudiants, tous nus dans une cellule ".

Dans un souci de prévention, le SNEC a saisi l'occasion de cette rencontre avec la presse pour exprimer son inquiétude quant à la récurrence et à la montée du degré de violence dans les interventions des forces de l'ordre sur des campus pourtant protégés par les franchises universitaires. Il invite les chefs d’établissements et la tutelle "à l’exercice responsable des prérogatives de gardien de l’ordre public Universitaire et de songer à une intervention policière qu’en cas de menace avérée".

Elzo Mvoula