Gabon : Lee white aurait-il fui du pays ?

Par Brandy MAMBOUNDOU / 13 oct 2023 / 0 commentaire(s)
Lee White, ancien ministre gabonais des Eaux et Forêts.

L’ex-ministre gabonais des Eaux et Forêts, proche de l’ancien président Ali Bongo, est suspecté de s’être « évadé » du Gabon malgré son assignation à résidence. Les raisons avancées pour sa sortie du pays varieraient entre des problèmes de santé ayant bénéficié de la clémence des autorités et un possible lobbying du Commonwealth. Les détails de la situation, allant de ses relations diplomatiques à son style de vie spartiate, soulèvent des questions sur ses véritables intentions et si son départ est définitif.

Très proche du président déchu Ali Bongo Ondimba, l’ancien ministre gabonais des Eaux et forêts, Lee White, est sorti du Gabon. D’autres avancent qu’il se serait « évadé du pays », en fin de semaine dernière. Vraisemblablement, le samedi 7 octobre, à en croire des sources des Eaux et forêts. Accusé de complicité d’exploitation illégale de bois, de détournement de fonds, d’octroi de permis forestiers démesurés et sans appel d’offres. Des délits pour lesquels il était pourtant assigné à résidence, depuis le 4 octobre dernier, de même que trois de ses collaborateurs pour les besoins d’enquête.

Du côté de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), où il a été directeur avant d’accéder à la fonction ministérielle, on indique que le scientifique britannique, devenu gabonais par naturalisation, a fait jouer le lobbying du Commonwealth pour bénéficier de sa sortie du pays. On pense, à l’ANPN, que si Lee White a évoqué des problèmes de santé pour pouvoir bénéficier de la compassion des autorités et quitter le pays, « cela seul n’aurait pas suffi pour sa libération ».

À ce qu’il semble en effet, l’ex-ministre des Eaux et forêts aurait fait intercéder la secrétaire générale du Club des Gentlemen. Patricia Scotland, la secrétaire générale du Commonwealth, aurait « joint Régis Onanga Ndiaye, le ministre des Affaires étrangères, qui a dû s’en remettre à la présidence de la Transition », informe une source haut-placée du département gouvernemental concerné. « Pour des raisons humanitaires, donc de santé, le palais a accepté qu’il aille se faire soigner, à condition qu’il revienne au Gabon après cela », poursuit le même haut-fonctionnaire de la centrale diplomatique gabonaise. Dans le cas contraire, « un mandat d’arrêt international pourrait être émis à son sujet ».

Brandy Mamboundou

Article du 13 octobre 2023 - 9:16pm
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