Gabon : Les choses avancent pour l’opposition

Par Brandy MAMBOUNDOU / 12 déc 2022 / 0 commentaire(s)
Les membres de l'opposition lors de cette journée de la concertation.

Ce lundi, 12 décembre 2022, a eu lieu l'ouverture la première journée de la concertation entre les partis politiques de l’opposition gabonaise. Pour Paulette Missambo, présidente de l’Union nationale (UN), initiatrice de cette idée, il est plus que jamais nécessaire de mutualiser les forces afin de voir l’alternance tant attendue par la population gabonaise.

C’est en présence de Barro Chambrier du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Pierre Claver Maganga Moussavou du Parti Social Démocrate (PSD), Louis Gaston Mayila de PG41, de Jean François Ndong de Réagir et bien d’autres forces de l’opposition, que s’est déroulée la première journée de rencontre des partis politiques de l’opposition Gabonaise. Lors de sa prise de parole, Paulette Missambo, leader du l’UN, n’a pas fait dans la longue de bois. En effet, pour l’ancienne ministre de l’Education de l’ère Omar Bongo, il semble avoir « urgence» sur tous les secteurs d’activité. Elle a cité par exemple la situation qui prévaut dans le secteur de l’Education nationale dont elle en a une parfaite connaissance.

« Un seul secteur suffit à illustrer l’ampleur du désastre : l’école. Dans le primaire, le taux de redoublement est de 37 %, alors que la moyenne en Afrique est de 11 %. Et ce chiffre est le plus élevé de tous les pays du monde ou cette statistique est disponible. Cette situation n’est pas acceptable. Pour construire un modèle républicain de réussite, il nous faut faire de l'école une priorité de premier ordre. Nous devons engager une réflexion pour redonner à notre école son lustre d’antan. Nous devons le faire pour préparer le Gabon de demain. Si nous voulons lutter contre la corruption et l’incivisme, nous devons miser sur le savoir. Par dessus tout, nous devons réfléchir à une modernisation de l’action publique », a indiqué la présidente de l’Union nationale.

Aussi, était-ce l’occasion pour celle-ci de rappeler aux uns et aux autres l’importance de former un bloc commun et ne pas perdre espoir. « Nous devons refuser cette conception avilissante et absurde qui voudrait laisser croire que les élections sont une partie de poker monteur, un jeu à-qui-perd-gagne. Le Gabonais qui croit en lui, qui veut construire un pays de croissance inclusive ne peut l’admettre. Il ne peut banaliser la fraude, les violences électorales et la mort de paisibles citoyens. C'est pourquoi, nous devons malgré tout continuer notre plaidoyer pour une réforme du système électoral. Nous devons le faire pour défendre partout et en tout lieu, notre idéal de démocratie », a-t-elle souligné.

Aujourd’hui, les Gabonais veulent certainement un lendemain meilleur. Mais, depuis l’avènement du multipartisme au Gabon, il est souvent triste de constater le comportement de certains opposants, qui n’hésitent plus à retourner leur veste, pour ne pas citer le cas René Ndemezo’o. Il y a encore du travail à faire.

Vichanie Mamboundou

Article du 12 décembre 2022 - 5:11pm
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