Depuis plus de cinq ans, un groupuscule de jeunes Gabonais et d’expatriés, sous la direction du fils du chef de l’État, s’était arrogé des pouvoirs illimités à la présidence de la République.

Malgré les multiples interpellations et manifestations à travers le pays, certains compatriotes, appelés « les collégiens » ou « les imberbes », principalement à cause leur jeune âge, contre leur mauvaise influence sur la vie politico-administrative, ont toujours balayé d’un revers de la main les nombreux conseils qu’ils recevaient des aînés au sein de la classe politique et de la société civile. En vingt-quatre heures seulement, « la Young Team », un autre de leur sobriquet, vient de se rendre à l’évidence du revers du vertige du pouvoir.

Certainement à la manœuvre dans la falsification des résultats des élections générales 26 août, donnant Ali Bongo Ondimba vainqueur du scrutin, la vie de ces jeunes, hier encore considérés comme les « tout-puissants » au palais Rénovation de Libreville, pourrait connaître le revers de leur situation Effet, Noureddine Bongo Valentin, Ian Ghislain Ngoulou, Jessy Ella Ekogha, Mohamed Ali Saliou, Abdul Oceni, Steeve Nzegho Dieko et Cyriaque Mvourandjami auraient été interpellés par les forces de l’ordre.

Ces derniers pourraient être poursuivis pour « haute trahison contre les institutions de l’État, détournement massif des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisées, faux et usages de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active et trafic de stupéfiants », a fait savoir le Lieutenant-colonel Ulrich Manfoumbi, porte-parole des militaires putschistes.

Vichanie Mamboundou