Le Gabon court désormais vers l’alternance tant attendue par plusieurs de ses fils et filles, de l’extérieur comme à l’intérieur du pays. Vie chère, système routier défectueux, effectifs pléthoriques dans les lycées et collèges, justice à géométrie variable et bien d’autres maux minent la nation gabonaise.

Aujourd’hui, la majorité des Gabonais voudraient réellement tourner la page du règne du Parti Démocratique Gabonais (PDG) dont les discours et promesses ne semblent plus séduire, au regard des conditions précaires dont les populations sont plongées depuis déjà plus d’un demi-siècle. Devant cet état des faits, nombreux sont les partis politiques qui mènent des réflexions et des stratégies. Dans cette course vitale pour le changement, le parti Réagir compte faire entendre sa voix. Les 19 et 20 mars 2022, à Libreville, au cours d’un congrès extraordinaire, les instances du parti ont procédé à l’installation du nouveau bureau.

En effet, cet après-midi du 20 mars, c’est par un vote par acclamation que Jean François Ndong, a été élu président du parti et comme secrétaire exécutif Jean Valentin Leyama. Portés à la tête de la formation politique, ces leaders politiques devront le mener vers des lendemains prometteurs.

Selon les dirigeants du parti, aujourd’hui, il est plus que nécessaire de se réapproprier le pays à plusieurs niveaux. « Nous devons nous réapproprier notre économie dont les secteurs stratégiques sont désormais détenus par un seul opérateur économique et ses sous-traitants. 80 % de la forêt et du commerce du bois, les ports et aéroport, les mines, les infrastructures sont gérés par le seul opérateur économique », a déclaré le Secrétaire général, Jean Valentin Leyama Et pour couronner ce monopole sur l’économie nationale il enfonce le clou : « Le tout sans payer d’impôt pendant au moins 30 ans. Le commerce, grand et petit n’est pas en reste, il n'y a qu'à observer, à partir de la place qu’occupent les commerçantes gabonaises dans les marchés et les autres espaces commerciaux », a déploré le nouveau Secrétaire exécutif. Avant de rappeler que « La répartition de notre économie passe par la relève de notre part dans l’exploitation des richesses naturelles de notre pays, dans un système équilibré gagnant-gagnant. La transformation industrielle sur place en produits finis ainsi qu’un meilleur partage des fruits de la croissance en faveur de la population ».

Quant à Jean François Ndong, président de Réagir, tout fraîchement élu, il estime que les dirigeants du Gabon, à un moment donné, ont manqué d’amour pour le pays, lorsqu’il observe la situation actuelle. C’est pourquoi, « la réappropriation que propose Réagir passe par l’amour de tous ses enfants sans distinction aucune, qui, seuls peuvent nous sortir de la mystification, la gabegie, l’obscurantisme et de l’oppression. Nous devons nous écarter de ces types de citoyens qui n’ont que la convoitise de posséder et cela même de manière frauduleuse. Procéder de manière égoïste, de jouir des positions dominantes et du pouvoir, fut-il illicite, voire illégitime », a-t-il révélé. Enfin, François Ndong Obiang et le parti dont il a dorénavant la lourde responsabilité, invitent les Gabonais à se rapprocher d’eux « afin de construire ensemble un nouvel idéal qui accorde à chaque être, à chaque citoyen le respect de sa personne, de sa qualité et l’espérance de ses ambitions. Nous affirmons que cela est possible et nous en sommes profondément convaincus parce que ce pays est placé sur un axe de paix, de joie et de foi ». Voilà qui est dit.

Nous ne pouvons que souhaiter bon vent à la nouvelle formation politique.

Elzo Mvoula