On les appelle les débrouillards. On les reconnait à leurs multiples occupations de dépannage des clients dans les marchés comme le transport des courses dans les brouettes,, l'écaillage du poisson, le rabattage des clients pour les magasins, etc... Fatigués des relations houleuses qu'ils ont avec les policiers, ceux de la Gare Routière se sont d'abord constitués en syndicat pour mener leurs actions de manière groupée. C'est à la suite de cette démarche corporative qu'ils ont ensuite organisé un point de presse ce samedi 01 avril 2023. 

Dans un premier temps, ils invitent les plus hautes autorités à répondre à leurs multiples revendications déposées sur la table du gouvernement. Aussi et surtout ils veulent avoir un statut pour que les affres qu'ils subissent de certains agents de forces de l’ordre et de l’hôtel de ville de Libreville cessent. Cette revendication est particulièrement et prioritairement adressée au chef de l’État pour attirer son attention sur leur situation qui ne cesse de se dégrader à cause des hommes en uniforme.

" Si nous faisons ce point de presse, c'est pour nous donner l'occasion d'interpeller le président de la République et le chef de gouvernement. Nous leur demandons  c’est dans le soin que nos situations puissent être formalisées. Nous sommes fatigués d’être traité comme de moins que rien. Nous sommes fatigués d’être traités comme des personnes qui ne méritent pas du respect. C’est pourquoi nous sommes ici réunis ce matin parce que nous savons que nous pouvons apporter beaucoup pour notre pays. Nous avons lancé des courriers, ça fait aujourd’hui plus de 5 ans", déplore, Alvaresse Beyeme Bé Nguema qui portait leur parole au cours de cette rencontre avec les medias.

 Bon nombre d'entre eux avaient traverser des moments difficiles avec des familles et vivre dans l’informel mais parviennent tout de même a nourrir leurs enfants. Rien que pour cela, ils demandent juste de la considération et, faute de mieux, un statut officiellement reconnu.

Elzo Mvoula