Gabon : Les Eaux et Forets, une « République en miniature» ?

Par Brandy MAMBOUNDOU / 11 déc 2022 / 0 commentaire(s)
Lee White, ministre gabonais des Eaux, des Forêts.

Dans un communiqué de presse, en date du 9 décembre 2022, parvenu à la rédaction de Gabonclic.info, le Syndicat national des professionnels des Eaux et Forêts (Snapef) dénonce un « deux poids deux mesures » quant aux sanctions qui suivent les successions de scandales dans ce département ministériel.

Il ne se passe plus un semestre sans que l’on enregistre un scandale au ministère des Eaux et forêts. Certains agents dudit ministère et autres acteurs qui suivent les évènements se demandent certainement comment Lee White fait pour rester en poste malgré les faits décriés dont il serait le principal instigateur. En effet, dans sa dernière communication, la formation syndicale que dirige Didier Atome Bibang, fustige des sanctions à géométrie variable après la suspension, à titre conservatoire, du Directeur général adjoint des Eaux et forêts, du Directeur des études de la direction générale des Forêts, du directeur provincial des Eaux et forêts de la Ngounié, ainsi que du chef de cantonnement des Eaux et forêts de Fougamou. « Si sa mesure disciplinaire apporte la prétention d'un ajustement fonctionnel, leur teneur après examen révèle en réalité une tentative maladroite d'enfumer une fois de plus l'opinion publique et les plus hautes autorités de l'État », a fait savoir Didier Atome Bibang.

Il soutient ses propos en rappelant qu'au cours de cette année, après une enquête menée par les éléments de la Direction générale de la contre-ingérence et de la sécurité militaire et ceux de la Direction générale des services spéciaux, le directeur général des Forêts avait été écroué à la prison centrale de Libreville, suite à la mise en évidence, par l'agence nationale de vérification et d'audit, d'une série de malversations à hauteur de 300 millions de francs CFA auprès d'un exploitant forestier asiatique. Celui-ci aurait d'ailleurs bénéficié d’une liberté provisoire au terme de trois mois de prison. Dénonçant avec vigueur ce traitement qu’il qualifie d'inégalitaire et pour que soient réunies les conditions d'une indiscipline et d'une gabegie généralisée, le syndicat rappelle que le devoir d'exemplarité devrait provenir du sommet. Fort de ce qui précède, il interpelle avec égard madame le Premier ministre, chef du gouvernement et de l'administration publique gabonaise à sa prise de responsabilité.

Elzo Mvoula

Article du 11 décembre 2022 - 9:52am
Article vu "en cours dév"

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