Après la lecture de l’épitre du Vatican, au sujet de la possibilité de bénir les couples homosexuels, les évêques du Gabon, à l’instar de leurs frères dans la foi de plusieurs autres pays d’Afrique, ont clairement décliné cette recommandation papale. Les évêques déclarent s’appuyer sur les lois et les textes en vigueur dans les pays où ils résident.

Le 18 décembre dernier, le Pape François, le Saint père de l’Église catholique, a fait une déclaration très surprenante. Annonçant la possibilité l’Église de bénir les couples homosexuels. Si dans certains pays, où le mariage entre personnes de même sexe est déjà acté, en Afrique, le continent encore très ancré dans la tradition, cette nouvelle arrive comme un cheveu dans la soupe. Et les multiples réactions des hommes de Dieu des différentes régions en sont les preuves. Après le Malawi et bien d’autres, le Gabon s’est également prononcé.

Les évêques du Gabon ont donné leur position face à cette histoire qui n’est plus finalement loin de ce que le Prophète Béni Ngoua ne cesse de décrier dans ses multiples points de presse. Selon l’évêque de Mouila, par ailleurs président de la Commission de la doctrine de la Conférence épiscopale du Gabon, Monseigneur Mathieu Madega Lebouakehan, « au sujet de la situation actuelle du Gabon, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a interdit les couples de même sexe. Ainsi, dans notre pays, cette possibilité de bénir ces couples s’annule automatiquement », a-t-il souligné. Et de préciser : « Il convient donc d’inviter à une très haute prudence et a un grand discernement spirituel, afin de ne pas aller à la recherche de la brebis égarée en s’accommodant d’en perdre un plus grand nombre ».

Devant le flou artistique qui semble planer sur ce sujet, Monseigneur Mathieu Madega Lebouakehan a invité les fidèles à continuer à « prier sans relâche en toute circonstance, afin d’éviter le vertige médiatique qui fait perdre de vue la joie de l’espérance chrétienne. Cette même présentation résume le document, en parlant de “la possibilité de bénir” les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe, sans valider officiellement leur statut ni modifier en quoi que ce soit l’enseignement pérenne de l’Église sur le mariage », a-t-il fait savoir.

Vichanie Mamboundou