Ce lundi 03 juillet, les membres de l'Anareg et de le Synareg ont animé une conférence de presse à Libreville, à leur siège d’Agricafé. Cette rencontre avec la presse avait pour but de faire le point sur la réunion entre les syndicats et leurs tutelles.

Les retraités estiment que certains gouvernants, dans leurs turpitudes, veulent impunément imputer, par des manœuvres dilatoires, les lois mises en place et qui ne sont pas appliquées comme il se doit. Les syndicalistes et leurs tutelles se sont retrouvés le 22 juin 2023 lors de la réunion du comité de validation pour clôturer les travaux de la commission chargée de l'arrimage des pensions au Nouveau système de rémunération (NSR) et de la réforme du régime général des pensions de l'État. Une réunion prévue à 10 heures, mais qui n’a démarré, selon les syndicalistes, qu'à 17 heures 30.

Lors de ladite réunion, les syndicalistes ont demandé à leur tutelle de procéder immédiatement à l'arrimage des pensions au NSR, de reconnaître formellement la dette de l'État-employeur, relative à ses obligations prescrites dans les lois en vigueur et celle due aux agents publics de l'État admis à la retraite, depuis le 1ᵉʳ août 2015. De procéder, pour terminer, au paiement intégralement, soit de manière échelonnée, de ses dettes, en particulier celle due aux retraités, ce qui permettrait d'alléger les attentes et les souffrances de ces derniers.

La ministre du Budget a, de son côté, estimé qu'il serait difficile pour l'État de s'engager dans une telle convention, mais que la proposition sera examinée par ses services. Le gouvernement dit ne pas pouvoir soutenir le poids d'une dette de 74 milliards de francs CFA, cela risquerait de compromettre la pérennité de tous les paiements des pensions. Cependant, il pourrait résorber une dette de 29 milliards de francs CFA. Des instructions fermes ont été données par le Premier ministre pour que cela soit envisagé.

Le gouvernement et les syndicalistes ont signé le rapport que le comité de validation a opté pour l'arrimage progressif en lieu et place de l'arrimage mécanique. Les membres de l'Anareg et ceux du Synareg estiment avoir été contraints de signer ce rapport, mais que la partie est loin d'être gagnée par le gouvernement, car il reste la programmation effective de la date de paiement des pensions actualisées et du différentiel induit, la revalorisation des pensions, le rappel des soldes, l'indemnité des services rendus et ses dommages et intérêts.

Brandy Mamboundou