Les transporteurs de la ville de Lambaréné, Chef lieu de la province du Moyen-Ogooué étaient en assemblée générale le dimanche 07 août dernier. Lors de cette rencontre, ils ont décidé d’accorder une semaine aux autorités compétentes pour régler le problème lié à l’excès de postes de contrôle sur les axes routiers. Mais après une semaine, rien n’a été fait. D’où l’entrée en grève depuis ce matin.

Les salaires des agents des forces de l’ordre seraient-ils insuffisants pour que ceux se livrent désormais au racket sur les usagers de la route ? Le gouvernement serait-il « incapable » de mettre fin à cette forme d’escroquerie qui terni l’image du pays ? Voilà autant de questions qui taraudent les esprits de plusieurs chauffeurs de taxis et de leurs clients à travers les neuf provinces du pays. Pour preuve, depuis ce matin, à Lambaréné, Armand Moudjegou, président du Syndicat des transports et ses collègues sont en grève.

A Lambaréné, le nombre de postes de contrôle de police serait en hausse. Et à ces différents endroits, chaque conducteur doit verser une somme d’argent. « Les montants sont imposés par les pandores qui ne nous laissent pas la chance de négocier. On a plus besoin de montrer les papiers afférents à la circulation des véhicules », a-t-il dénoncé. Aussi, le leader syndical n’a pas omis de rappeler le problème des clandos, qui viendraient s’ajouter à la liste des maux qui minent leur activité professionnelle.

A la faveur de cette entrée en grève, on espère que le maire de Lambaréné et le gouverneur de la province trouveront une solution adéquate à cette problématique. C’est également l’occasion d’interpeller les ministres de l’Intérieur, de la Défense nationale et celui du Transport à mettre, chacun à son niveau, de l’ordre dans ce secteur.

Elzo Mvoula