Gabon : Mathurin Ovono Ébè craint des perturbations face à la kyrielle des maux qui minent l’UOB
Le lundi 13 novembre 2023, Mathurin Ovono Ébè, président du syndicat des enseignants-chercheurs de l’université Omar Bongo, est monté au créneau pour attirer l’attention des plus hautes autorités sur le volcan qui pourrait entrer en ébullition si rien n'est fait pour rectifier le tir, après la décision prise par le ministre de l’Enseignement supérieur d’effectuer la rentrée universitaire dans des conditions peu commodes. Quatre griefs pourraient faire ombrage au bon déroulement des cours.
De la dette, des vacations en passant par l’insécurité, les situations administratives et le fâcheux problème du calendrier, la liste est longue. S’agissant de la dette sur les vacations, le syndicat fustige le silence assourdissant qui règne sur ce dossier, alors que cela fait deux ans que les enseignants n’ont plus touché leur dû. « Pour le SNEC-UOB, deux années universitaires (2021-2022 et 2022-2023) de dette de vacations, c’est trop. D’autant plus que la Note circulaire n° 00176/P/CAB-PMT du 25 octobre 2023, émettant le calendrier de clôture de l’exercice budgétaire 2023, met fin aux engagements le 03 novembre 2023 », a fait savoir le leader syndical.
S’agissant du volet sécuritaire de l’Université Omar Bongo, la situation serait plus ou moins alarmante, dans la mesure où plusieurs cas de vols ont été enregistrés sans que cela n'émeuve les autorités compétentes. « Avec une barrière éventrée de toutes parts et sans portails, les années précédentes ont été celles de l’effroi, du trafic de stupéfiants et du vandalisme. Comment le gouvernement peut-il se presser de lancer les activités pour le compte de l’année universitaire 2023-2024 dans cette situation ? Faudrait-il déplorer des pertes en vies humaines pour comprendre la gravité et l’urgence de cette insécurité ? » S’est-il interrogé.
En ce qui concerne les situations administratives, ce serait le blackout total. Aucune avancée significative pour les enseignants ayant effectué des stages. Le Snec-UOB dénonce les contrevérités produites au cours d’une émission diffusée sur la Télévision Gabon 1ʳᵉ, notamment sur les reclassements après Cames. « Des dizaines d’enseignants-chercheurs ne sont pas reclassés à ce jour. Le Snec-UOB exige du ministère de la Fonction publique la preuve par les textes. En effet, si l’effet le solde est soumis aux contraintes budgétaires, les enseignants chercheurs doivent être en possession des actes administratifs justifiant leur reclassement ».
Un semestre de l’année dernière encore d’actualité, début des cours pour la nouvelle année, le Snec-UOB voit en ce management une explosion qui ne saurait tarder. C’est pourquoi il invite le ministre à revoir sa copie.
Elzo Mvoula
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