Dans sa dernière publication sur les réseaux sociaux, le 05 décembre 2023, Norbert Epandja, une figure de l’opposition gabonaise, originaire du Haut-Ogooué, n’a pas perdu sa liberté de ton, contrairement à certains qui auraient goûté aux délices du pouvoir.

S’il était dur envers le fils de Joséphine Kama bien avant sa chute, il l’est davantage ces derniers jours. Aujourd’hui, le natif du Haut-Ogooué et membre du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) déplore l’attention de Radio France Internationale (RFI) sur la situation actuelle d’Ali Bongo, le « chef du désordre dans lequel le Gabon a été plongé », sans remettre en question son état de santé. « Si l’objectif recherché par RFI, dans sa communication, est de toucher la sensibilité des Gabonais pour que ceux-ci aient pitié d’Ali Bongo et voler à son secours, c’est peine perdue. Nous voulons qu’Ali Bongo réponde de ses actes. Sinon, tous ceux qui arriveront à la tête du Gabon feront comme lui », a-t-il déclaré.

Aujourd’hui, Norbert Epandja se demande où était la radio française lorsque l’ancien chef de l’État, aux manettes du pouvoir, envoyait ses compatriotes en prison, pour des raisons fallacieuses, alors qu’il prétendait les « voir heureux ». « Je n’ai pas entendu la voix de RFI, lorsque Ali Bongo a jeté Bertrand Zibi, Pascal Oyougou, Laccruche Allihanga, Jean Rémy Yama et bien d’autres compatriotes en prison pour des motifs fallacieux, créés de toutes pièces. Certains d’entre eux ont même perdu leurs épouses et n’ont pas été autorisés à assister à leur inhumation », a-t-il renchéri. Sans exclure la dette abyssale laissée par le régime d’Ali Bongo, sa femme, ses « soldats têtus » et la « Young team » de son fils.

Pour rappel, quelques jours après la chute de l’ancien régime, le général Brice Clotaire Oligui Nguema avait laissé à son ancien patron la possibilité de quitter le pays. Mais Ali Bongo avait opposé une fin de non-recevoir. Pour les hommes politiques, cette manière d’agir est une technique de pourrissement. En réalité, le fils d’Omar Bongo, à ce qu’il semble, n’a pas encore digéré la gifle du général.

Elzo Mvoula