En faisant continuellement son marché chez le parti Les Démocrates, le PDG pourrait faire croire qu’il lui manque de la ressource humaine à implémenter au gouvernement et dans l’administration pour développer le Gabon. Ce qui est faux. D’où cette interrogation lancinante de la clameur populaire. 

Dès son arrivée au pouvoir en 2009, contrairement à ses pairs qui ont une rébellion aux fesses, une opposition structurée et capable de déstabiliser un régime, une société civile fortement active, une Église très engagée au service de la vérité… Ali Bongo Ondimba a hérité d’une situation très enviable. Un environnement que bien de patriotes qualifieraient de « béni de Dieu ». 

Tant sur tous les plans ou presque, en dehors d’une classe politique attirée par l’appât du gain qu’il a fini par apprivoiser un à un, les feux étaient au vert. Notamment une trésorerie débordante, des apparatchiks du régime à son service, une armée lui obéissant au doigt et à l’œil…De quoi transformer son programme de campagne en actions visibles. D’autant plus qu’en tournée à Ntoum en 2010, il dira, la main sur le cœur que « le Gabon a trop d’argent. Mettons-nous au travail. Vous allez voir comment tout ça va changer ».

Pour tout dire, Ali Bongo Ondimba a disposé de « tout » à sa guise. Aujourd’hui, très rares sont ceux qui se souviennent des membres de son premier gouvernement. Tant, même s’il a dit dans une interview à Jeune Afrique qu’il est déçu de certains de ses Hommes, il a opéré un turn-over jamais égalé par son prédécesseur de père. Ce qui veut qu’il ait au PDG tout ce que le Gabon peut compter de compétences. Pire, il est le seul chef de l’Etat africain à avoir un Britannique de souche. C’est qu’il fait ce qu’il veut comme bon lui semble.

C’est pourquoi, rien ni personne ne comprend l’acharnement du PDG a sabordé le parti Les Démocrates. Pourquoi ? Parce que, depuis que Norbert Diramba alias petit Léon Mba et Jean Pierre Doukaga Kassa sont au gouvernement, leurs ministères respectifs ne connaissent aucun rayonnement particulier par rapport au reste du gouvernement. De même, en dehors de leur aisance personnelle, Tchibanga et Mouila sont loin d’être devenues des paradis.

D’où l’interrogation : pourquoi cet acharnement contre Guy Nzouba Ndama ? Voilà l’interrogation qui taraude l’esprit de bon nombre de Pdgistes, et pas des moindres. Guy Nzouba-Ndama étant l’un de ceux qui ont lutté pour l’avènement d’Ali Bongo au pouvoir. Il y a donc anguille sous roche. « Nul ne jette de pierres sur un arbre dépourvu de fruits », dit la sagesse populaire.

Comme on le voit, l’ancien président de l’Assemblée nationale gêne. Ce qui veut dire que « la vérité » risque d’être de ce « côté-là ».

Elzo Mvoula